Le colza comme le soja sont très sensibles au cours du pétrole, car ils sont utilisés dans l'industrie des carburants, et ils ont bénéficié ces derniers jours des sommets atteints par le pétrole grâce à la perspective de prolongation de l'accord de réduction de la production d'or noir. Une prolongation de l'accord de réduction conclu fin 2016 et courant actuellement jusqu'en mars 2018 sera au menu d'une réunion des pays producteurs de pétrole à Vienne fin novembre.
Mais le colza bénéficie aussi d'un sentiment haussier plus directement lié à des facteurs agricoles. La représentante du ministère de l'agriculture au sein du conseil spécialisé de FranceAgriMer pour les filières oléagineux, protéagineux a indiqué le 24 octobre que la France « soutiendrait la proposition de maintenir à 7 % le plafond d'incorporation des carburants de première génération » alors qu'un projet de directive européenne entend réduire cette part à 3,8 % afin de réserver les cultures agricoles à l'alimentation humaine et animale. Cette proposition formulée le 24 octobre apparaît dans un communiqué de FranceAGriMer publié lundi après-midi.
La position de la France rejoindrait ainsi celle de la commission agriculture et développement rural du Parlement européen qui s'est aussi prononcée en faveur du maintien à 7 % pour garantir la décarbonisation effective du secteur des transports.
Vers 12h30 (10h30 GMT), le colza gagnait 75 centimes d'euros la tonne à 376,50 euros sur l'échéance février, et 25 centimes d'euros sur l'échéance mai à 378,50 euros la tonne. Un peu plus de 1.070 lots avaient été échangés.
