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La Russie fait à nouveau planer des menaces sur le maintien du corridor

La Russie a fixé à 25,5 Mt son quota d'exportation de céréales entre le 15 février et le 30 juin 2023, contre 11 Mt l'an dernier sur la même période. (©miklyxa, <a href="https://stock.adobe.com/fr/images/industrial-seaport-novorossiysk-top-view-bulk-carrier-multipurpose-or-general-cargo-enters-the-port-using-tugs/465037662?prev_url=detail" target="_blank">AdobeStock</a>)
La Russie a fixé à 25,5 Mt son quota d'exportation de céréales entre le 15 février et le 30 juin 2023, contre 11 Mt l'an dernier sur la même période. (©miklyxa, AdobeStock)

Mis en place début août 2022 au départ des ports de la région d’Odessa dans le cadre de l’accord d’Istanbul - signé entre Kiev et Moscou et supervisé par la Turquie et l’Onu -, le corridor sécurisé d’exports en Mer noire a jusqu’ici permis d’exporter 21 Mt de produits agricoles ukrainiens malgré la guerre.

L’initiative a été reconduite pour trois mois le 18 novembre au terme d’intenses tractations. Et alors que l’échéance du 18 mars approche, la Russie menace de faire blocage si certaines restrictions qui entravent ses exportations ne sont pas levées.

Mercredi dernier, un vice-ministre russe des affaires étrangères a ainsi reproché à l’Union européenne de « ne pas tenir ses promesses » et de ne pas suffisamment agir pour débloquer les exports de céréales russes bloquées en Mer noire, indiquait l’agence russe Tass.

Deux jours plus tard, c’est l’ambassadeur de Russie auprès des Nations unies, relayé par l’agence RIA Novosti, qui déplorait que l’accord ne permette pas à la Russie d’exporter ses produits agricoles via la corridor, « en raison d’obstacles occidentaux ».

Nouvelle salve le 13 février : Sergueï Verchinine, vice-ministre des Affaires étrangères, a déclaré à la télévision russe qu’il serait « inapproprié » de prolonger l’accord sur les céréales ukrainiennes en Mer noire si les sanctions affectant les exports agricoles russes sont maintenues, citant les restrictions sur « les paiements bancaires, les assurances et l’accès aux ports ».

Il a ajouté que la mise en œuvre de l’accord d’Istanbul n’était « pas satisfaisante » pour surmonter la crise alimentaire et que « seuls 3 % des produits ont été livrés aux pays dans le besoin ».

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