« On a eu un peu trop d'eau dans certaines régions, un temps un peu trop sec dans d'autres et l'on s'attend à ce que la météo s'améliore un peu laissant ainsi la possibilité de finir de semer et peut-être d'avoir de meilleures conditions de cultures », a commenté Frank Cholly de RJO Futures.
Les semis de maïs touchent à leur fin et en début de semaine le département américain de l'agriculture (USDA) a dévoilé une première estimation de l'état des cultures moins bonne que les années précédentes. Une amélioration du temps a pour effet de lever une partie des hypothèques pesant sur les rendements et provoque une diminution des primes de risques liées à la météo et fait donc baisser les prix.
Les spéculations vont actuellement bon train sur le marché sur une possible réduction des surfaces dédiées au maïs aux Etats-Unis au profit du soja, qui peut être semé plus tardivement, car le début de la période des semis a été affecté par des précipitations trop élevées.
Le cabinet « Agroconsult prévoit une production de maïs à 100 millions, à comparer aux 96 millions de l'USDA, ce qui est probablement un moteur négatif pour le marché », a ajouté Mike Zuzolo de Global Commodity Analytics and Consulting.
Le blé, qui avait nettement baissé en cours de séance, s'est redressé dans les derniers échanges, car « il a touché un plancher », a expliqué Frank Cholly. Les moissons de blé d'hiver viennent tout juste de débuter dans certaines parties du sud des Etats-Unis et les investisseurs attendent de voir quels seront les premiers rendements.
Le ministre russe de l'agriculture Alexandre Tkatchev a indiqué sur la chaine NTV qu'il n'y avait plus de restrictions aux exportations de blé russe vers la Turquie. Les exportateurs de céréales s'étaient heurtés la semaine précédente à des restrictions dans leurs livraisons à la Turquie, l'un de ses principaux acheteurs de blé russe, en représailles au maintien de l'embargo de Moscou sur les tomates turques.
Le boisseau de maïs (environ 2 kg) pour livraison en juillet, le contrat le plus actif, a terminé jeudi à 3,7050 dollars, contre 3,7200 dollars en fin de séance précédente. Le boisseau de blé pour juillet, lui aussi le plus actif, valait 4,2900 dollars, contre 4,2925 dollars auparavant. Le boisseau de soja pour juillet, là encore le plus échangé, coûtait 9,1225 dollars, contre 9,1600 dollars précédemment.
