« Aux journalistes et à tous les responsables en col blanc, lire des mensonges pareils... 70 quintaux à 70 de PS ! Trouvez-moi 2 Smic, j'suis preneur tout de suite !! », lance Coq flamand.
« 2 Smic, c'est ce que j'ai par an... », déplore Etibal.
Avec tous les aléas climatiques de la campagne ?
« Cet article mérite des précisions : 2 Smic sur la base de quelle surface ? », estime ccme.
2 Smic, j'suis preneur !
« Je ne vois pas l'argent qu'on a gagné en plus par rapport aux autres années », se demande Frédéric Durand.
C'est ce que je gagne par an...
« Avec le gel, la sécheresse et l'excès d'eau au printemps, les récoltes 2021 ne sont pas bonnes, renchérit Sébastien Barrailler. Même avec de bons prix pour les céréales, le compte n'y est pas, surtout vu le tarif des carburants et des appros, notamment des engrais ! »
Tous les appros ont augmenté
« Les prix des céréales sont élevés », pense pour sa part Benoît Ollivier tout en confirmant : « Tout le reste a augmenté d'autant. Le prix des engrais a doublé ! »
« Et celui des semences... », ajoute Caro Floing.
« Revenu équivalent à 2 Smic, wahou trop forts les agriculteurs !, ironise Lolo Triumph. Eux, par contre, ils sont pas à 35 h par semaine... De ça, étrangement, personne n'en parle. 2 Smic pour combien d'heures de travail ? »
Aurélien Hannel, Yvon Bresson et quelques autres sont dubitatifs : « Les céréaliers, travailler autant ? Une première ! » S'ensuivent alors plusieurs posts autour de l'éternelle guéguerre entre céréaliers et éleveurs concernant leur temps de travail respectif.
« Pour combien d'heures de travail ? »
« Allez communiquons que l'on fait un bon revenu !, s'exclame ceres. Comme ça, nos dirigeants vont pouvoir nous faire passer crème la réforme de la Pac !! Vous savez celle qui devrait permettre d'augmenter les prix agricoles de 10 %, promesse non garantie je précise, et faire chuter les volumes de 15 % !!! Comme ce sont les derniers quintaux qui font le revenu, on gagnera rien... En cette année atypique, il n'y aura pas de prix fous, mais des prix assurant tout juste une base de revenu pour l'agriculteur. Les productions animales, ça devrait être pareil : il faut un juste prix pour une juste rémunération. »
Allez communiquons qu'on fait un bon revenu !
Maxens revient sur l'opposition céréalier/éleveur, cette fois en termes de revenus : « Enrichissement des céréaliers = la mort des éleveurs. Les engraisseurs ne vont pas tenir, les céréales sont trop chères pour espérer un quelconque bénéfice. Les naisseurs meurent également, leurs animaux ne valent plus rien, personne n'en veut. »
Pour les éleveurs aussi, « c'est la dégringolade ! »
« C'est totalement vrai, acquiesce Gus. Les broutards ne trouvent pas preneur, il faut les donner. Je perds 200 € par tête. »
Les céréales ne sont pas trop chères, ce sont les produits animaux qui ne le sont pas assez.
PàgraT corrige : « @Maxens, ce ne sont pas les céréales qui sont trop chères, mais les produits animaux qui ne le sont pas assez. »
maxens répond : « Exact @PàgraT, c'est ce que je m'évertue à expliquer au troll qui a usurpé mon pseudo. »
ccme est du même avis : « Les céréaliers ne décident pas des prix, ils ne veulent pas la mort des éleveurs. »
« Tirer un revenu tout court, c'est déjà bien, juge Romain Bail. À côté de ça, pour les éleveurs, c'est la dégringolade ! Des prix du blé à 245 € la tonne, complètement déconnectés de la réalité du marché de la viande, pas étonnant que les coûts alimentaires des élevages flambent !! »
Tirer un revenu tout court, c'est déjà bien.
« Des prix qui ne reflètent pas les revenus »
« Un bon revenu ?, relance Maxens (mais lequel ?). Le prix du blé est certes plus élevé que l'an passé, mais encore loin de ce qu'il devrait être, et j'attends la confirmation des réfactions pour les poids spécifiques catastrophiques et les grains germés. On entend - 15 à - 20 €/t pour les PS, alors au final, les prix n'auront rien d'exceptionnels. D'autant que les rendements ne le sont pas. Encore une fois, des journalistes et les syndicats agricoles s'amusent à faire le buzz avec un prix qui ne reflète pas le revenu des céréaliers... Est-ce qu'après une succession d'années catastrophiques pour l'agriculture, il y a lieu de se réjouir de, peut-être, juste sortir la tête de l'eau ? »
Juste sortir la tête de l'eau, après plusieurs années catastrophiques.
Terminé enchaîne : « Un revenu attendu à 2 Smic ? Le prix actuel des céréales n'est même pas celui des années 80... Les charges en agriculture ont considérablement augmenté, et le coût de la main-d'œuvre n'en parlons pas. Il faut sans cesse sortir le carnet de chèques sans connaître les prix agricoles, tellement volatils. Cela fait 40 ans qu'il n'y a plus de revenus en agriculture... 400 €/mois en moyenne ! Aucune entreprise ne fonctionne de la sorte. L'espoir d'obtenir des revenus est devenu une détresse psychologique. Et s'il fait vivre, c'est avec toujours plus de désillusions et une ferme France qui disparaît. »
L'espoir fait vivre, mais avec toujours plus de désillusions.
Et Popeye 76 de conclure : « Toujours le même discours, on dirait du Macron ! De la com' !! Chez nous en Haute-Normandie : 75 q en blé dans le meilleur des cas et une piètre qualité malgré 3 ou 4 fongi. Du coup, déclassé en fourrager. Et ces messieurs de l'AGPB fanfaronnent !!! (...) Ne laissez pas ces cols blancs vous dicter comment travailler et stockez vos récoltes pour garder la main sur la commercialisation ! »