Paroles de lecteurs
Vos solutions contre les sangliers ?

 « Soit on sépare physiquement (mais personne ne voudra payer les clôtures agricoles), soit on régule ! », tranche Laurent Denise. (©Arvalis-Institut du végétal // Création Terre-net Média)
« Soit on sépare physiquement (mais personne ne voudra payer les clôtures agricoles), soit on régule ! », tranche Laurent Denise. (©Arvalis-Institut du végétal // Création Terre-net Média)

« Il y a des moyens de lutte contre les sangliers, estime Didier Marie. Le répulsif ou les clôtures électriques. (...)  »

« Les répulsifs sont tellement efficaces qu'ils ne sont pas utilisés, rétorque Cyril Liégrois. Je ne me souviens même plus du nom des produits. Et cela ne fait que déplacer le problème chez les voisins. »

Des produits inefficaces

« Et on met toujours plus de cochonneries dans les sols pour, au final, toujours plus de sangliers... », déplore jpg.

Philippe Zammit propose « la naphtaline qui marche très bien car les sangliers détestent l’odeur ».

Plus de cochonneries dans les sols, pour plus de sangliers...

« Plantez plutôt du basilic autour ! », lance Phil Elec.

« Les ultrasons, on a essayé, raconte Vincent Rambaud. Si quelqu'un veut l'appareil, je lui donne, et je lui paie même l'apéro !! (...) »

« Limiter le maïs »

Jean-François Glinec, lui, pense que la solution est de « diminuer la taille des fermes et limiter le maïs ».

Fabrice Trottier n'a pourtant « pas de maïs mais plein de sangliers ».

« (...) Je ne cultive pas de maïs non plus mais 18 ha de prairies défoncés tous les ans... Et des sangliers, j'en vois des quantités », témoigne Vincent Delargillière.

Je n'en cultive pas, pourtant j'ai plein de sangliers !

jpg pense que « de toute façon, la peste porcine africaine va bientôt traverser le pays et ce n'est pas les quatre fils de clôture qui nous séparent de la Belgique ou de l'Allemagne qui vont l'arrêter. Résultat : une belle efficacité avec 90 % de mortalité en élevage et dans la faune sauvage ».

Les chasser, puis les manger

« Le plomb est un bon répulsif », tranche Gérard Levillain.

Lucien Michel intervient : « (...) Faudrait déjà que l'État prenne le sujet à bras le corps et arrête les effets d'annonce sans actes... ».

« Il faut qu'il classe l'espèce nuisible et autorise le piégeage au lieu des plans de chasse à 40 euros le bracelet », poursuit Florent Delculée.

Faudrait que l'État se mobilise.

« (...) Ou qu'il oblige à tout tirer − mâles, femelles, petits − sous peine de sanctions administratives », complète Sissou Boogie

« Ensuite, bouffons-les, c'est délicieux », salive Christophe Gautier.

Dominique Aube en a l'eau à la bouche : « Avec des pommes de terre et un bon Bourgogne. »

« Sinon faut mettre Hénaff sur le coup... », s'amuse Jeffvw Jfk.

Utiliser les écolos comme répulsifs

« Y a qu'à demander à Brigitte Bardot ou Barbara Pompili, qui veulent préserver même les animaux nuisibles, de faire peur aux sangliers ! », plaisante Yves Moulinas.

Brigitte Bardot ou Barbara Pompili en bout de champs.

« Et à tous les écolos bobos ! Ils n'ont qu'à venir gratuitement faire les guignols avec des boîtes de conserves jour et nuit du semis à la récolte !! (...) Ça, c'est une solution écologique !!! », ajoute Christian Lerche.

« On en reparlera quand les sangliers retourneront leur pelouse ou jardin ! », fait remarquer Ghislaine Perrin.

« Tant que les bobos ne comprendront pas que les champs sont leurs potagers et que les chasseurs régulent le gibier pour alimenter leurs mégapoles, on ne s'en sortira pas ! Les activités humaines dont le pastoralisme et l'agriculture ne sont pas compatibles avec certains animaux (sangliers, loups, ours, etc.). Soit on sépare physiquement (mais personne ne voudra payer les clôtures agricoles), soit on fait de la régulation ! La chasse est indispensable en milieu rural, les citadins n'ont pas ce genre de problème puisqu'ils ont supprimé toute trace de biodiversité dans "leurs cimetières" en béton ! », argumente Laurent Denise.

« Un truc qui fonctionne bien : les cheveux humains »

« Un truc qui fonctionne bien : les cheveux humains, suggère Michel Bernard. Il suffit de récupérer des sacs de mèches chez le coiffeur du coin. En plus, c'est écolo ! »

Écolo pour un coût de 0 euro !

Sébastien Lalange est du même avis : « Mettre des poignées de cheveux dans les passages de sangliers prend un peu de temps, mais ne coûte rien ! L'effet dure deux à trois semaines en général (...). J'ai testé il y a quelques années, on obtient pas 100 % de réussite mais c'est le mieux que j'ai trouvé pour 0 euro. »

Pourquoi pas une pilule contraceptive pour les laies ?

« Un répulsif ne change pas la surpopulation de sangliers », fait remarquer Alain Queyral.

« Pourquoi pas une pilule contraceptive pour les laies ? », avance Jean.

Interdire l'agrainage ? Vaste débat...

« La meilleure contraception est l'interdiction totale de l'agrainage qui avance la maturité sexuelle des laies et augmente le nombre de marcassins par portée (...) », répond jpg.

« Interdire l'agrainage, supprimer les bracelets de chasse, et autoriser celle-ci 365 jours par an, sans de consignes de tir... : le reste c'est du bla bla bla ! », résume Vincent Delargillière.

Cloclo Barjot n'est pas d'accord : « Surtout ne pas interdire l'agrainage car il permet d'éloigner les sangliers des cultures ! »

Vincent Delargillière reste sur sa position : « Faux, faux et archi faux : plus ils ont de la bouffe, plus ils font des petits. »

Les chasseurs n'agrainent pas, ils nourrissent. Ce n'est plus de la chasse mais de l'élevage !

« Là où les laies mettent bas, les petits restent. Alors dans les bois, c'est mieux que dans les plaines. Sans agrainage, ils trouveront quand même à manger à foison... dans les champs et feront des petits... dans les champs. D'où encore plus de dégâts car ce surtout les jeunes qui en font », juge Ga Wël.

« Les chasseurs n'agrainent pas, ils nourrissent : ce n'est plus de la chasse mais de l'élevage !! Ils favorisent largement la prolifération des sangliers !, s'exclame Vincent Delargillière.

« Les sangliers, nourris par les chasseurs ? Faux, l'agrainage est réglementé et contrôlé. Il ne se fait pas n'importe comment, ni n'importe où, explique Luc Falquet. Son seul but est de tenir les sangliers éloignés de certaines cultures durant une certaine période de l'année, en les agrainant de manière à ce qu'ils passent un maximum de temps à trouver les grains et pas à détruire les parcelles. Ce n'est pas avec cet agrainage, et non nourrissage, qu'il vont proliférer. »

Quid des oiseaux, lapins, insectes ?

« J'ai semé mes 20 ha de maïs avec le produit PNF19 à base d'épices, ce qui implique de repasser toute la semence dans la bétonneuse, soit 2 à 3 h de travail pour un coût de 24 €/ha et 500 € au total, rapporte Matthieu Opsomer. Certes, aucun dégât de sangliers, très peu de corbeaux... mais les blaireaux ont adoré les épices et pour cette espèce, la fédération des chasseurs ne pose pas de clôture. J'ai dû ressemer 1,30 ha et dépensé 220 € de semence au passage, mais les blaireaux ont continué leur festin... Il y a de gros manques dans le maïs, quand celui-ci n'est pas à terre. Je vais encore devoir passer le broyeur après l'ensileuse. En tout, entre les produits répulsifs et les dégradations au semis et à la récolte, je pense perdre au moins 2 500 € sur mes 20 ha de maïs. Sans parler de mes blés qui, s'ils sont moins atteints, sont quand même touchés... (...) »

Resemer 16 ha de colza, une première en 25 ans de métier !

Quant à Gibero, il a « dû aussi resemer cette année 16 ha de colza entièrement détruits non pas par les sangliers, mais par les pigeons et étourneaux ». « Une première après 25 ans de métier ! Et les écolos et certains journalistes nous disent qu'il n'y a plus d'oiseaux (...)... »

Une perte de 2 500 € sur 20 ha de maïs.

Pour toutoune, « les pigeons et autres corbeaux, c'est de la rigolade, on sait les gérer. Ce qui est beaucoup beaucoup plus délicat, ce sont les insectes étant donné qu'on nous a retiré les matières actives les plus efficaces. (...) Il y a cinq ans, les insectes et les lapins ont éliminé 46 ha de colza chez moi... »

Et appétit de conclure : « (...) Ces bêtes, qui bouffent tout sur leur passage, sont à l'image de certains agriculteurs. Sauf que plus ils mangent, plus ils sont nombreux alors que pour les paysans, c'est l'inverse... »

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