« Ce qu'on gagne en plus grâce aux prix plus élevés des céréales et oléagineux, on va le dépenser en engrais ! », lance nanard3.
Chris calcule : « + 50 % pour le prix des engrais (soit 400 €/t contre 280 l'année dernière), le GNR ce matin à 1,02 € TTC (0,75 € il y a un an), le tourteau de soja à 420 €/t (350 €/t l'hiver dernier), rien que sur ces trois postes, ça me fait 10 000 € de charges en plus... »
Engrais, GNR, tourteaux de soja = 10 000 € de charges en plus !
« La hausse des prix des grains, dépensée en engrais ! »
« Le prix de l'engrais azoté "Apex" du groupe Roullier à Saint-Malo ne doit être pas loin des 1 000 € la tonne... », témoigne MacArthur74. « Y a-t-il des agriculteurs dans nos campagnes pour acheter des engrais aussi cher ? », se demande-t-il.
Au moins, « il n'y aura pas besoin de faire de déclaration de flux d'azote cette année ! », ironise No.
« Ça finira bien par baisser, pense Gibero. La vraie interrogation est de savoir quand et combien de temps va durer cette envolée du prix des engrais. Une certitude : les amplitudes, soit à la hausse soit à la baisse, seront de plus en plus grandes et fréquentes. »
Y a-t-il des agris pour acheter des engrais si cher ?
« Tout ce que l'on achète flambe, c'est de l'hyper inflation !! Si cela continue comme ça : on va se retrouver comme l'Allemagne de 1919 !!! », s'exclame Bouillon.
« C'est pour faire baisser la consommation »
« (...) Faire monter le prix des engrais pour baisser la consommation. On y est. Prochaine pénurie, ce sera sur les semences de pois et de luzerne... », juge Nono.
« Azote trop cher = pas de blé en 2022 = pas de pain, point ! », résume pas17.
« (...) Chez nous, il y a encore un peu de liquidité pour acheter des engrais mais dans les Pays de l'Est, style Ukraine, qu'en sera-t-il ? », s'interroge Pipo1er. Et quel impact, notamment sur leur production de céréales pour 2022 ?
Azote trop cher = pas de blé, ni de pain
« Les usines d'engrais et les gisements de gaz sont dans ces pays. En plus, leurs structures agricoles géantes sont bien plus utilisatrices de produits financiers pour couvrir les risques appros et ont des trésoreries aujourd'hui pleines à craquer. C'est plutôt la vieille Europe, qui a fermé toutes ses industries et ses mines/gisements sous les injonctions conjointes des mondialistes et des écolos, qui va se retrouver chocolat ! (...) », estime au contraire Réaliste.
Le résultat de la délocalisation des mines et usines.
« On va bientôt entendre qu'il faut relocaliser les usines de production d'ammonitrate en France, comme les masques chirurgicaux... Non, je rigole, aucune chance, les bobos écolos préfèrent importer ! », raille Maxens.
« Les alternatives plus écolos aussi touchées »
« Passez en agriculture bio ! », suggère chumi79.
« Ça ne change rien, répond El rama. La flambée de l'ammonitrate entraîne les matières organiques utilisées en bio dans son sillage. Et en AB comme en conventionnel, pas d'azote, pas de rendement pour les cultures ! »
En AB comme en conventionnel : pas d'azote, pas de rendement !
hivertus est du même avis que @chumi79 : « Il serait plus qu'urgent de passer par des alternatives plus écologiques et naturelles que de rester sur de la chimie irraisonnée importée massivement. Cette chimie produit des résidus qui polluent gravement la terre et les produits récoltés. (...) »
Jean, lui, partage l'opinion de @El rama : « Les "alternatives plus écologiques" vont suivre la même tendance, avec une assimilation plus faible en général alors pas sûr au final que l'unité N soit moins chère ! Pas sûr, non plus, que le rendement soit au rendez-vous et ni que le résultat de l'exploitation soit maintenu ! Sécuriser une partie de ses ventes de l'année prochaine sur les prix actuels me paraît plus judicieux. Enfin, quand on établit son plan de fumure correctement et que les objectifs sont atteints, l'azote apporté est utilisé par la culture et génère le minimum de pertes polluantes. »
« Lié à un manque de disponibilités ? »
agri exasperé considère que « la hausse des prix est provoquée par la panique des agriculteurs qui achètent à tout va car ils viennent de lire un article au sujet d'un éventuel manque de disponibilités des engrais au printemps prochain. (...) ».
« Rien n'empêche d'attendre le printemps. D'ici là, vous paierez l'engrais moins cher qu'aujourd'hui... ou pas. Moi je préfère l'anticipation que la résignation, à vous de voir... », témoigne gibero.
Les agriculteurs, paniqués, achètent à tout va.
Selon Popeye 76, « de l'azote, il y en a car il en arrive des dizaines de camions chaque jour en provenance de Belgique !! Allez voir dans les bâtiments de vos coops et autres négoces !!! Ils sont en train d'orchestrer de la spéculation car ces tonnages avaient été négociés bien en amont... pour mieux vous servir, ou surtout se servir !! » « N'achetez pas, laissez-leur la camelote car ils veulent se refaire la trésorerie perdue sur la moisson 2021 à cause des moindres rendements », conseille-t-il.
Y en a plein dans les coops et négoces !
Maxens n'est pas d'accord : « Non, l'augmentation des engrais est provoquée par des politiques novices qui, au nom de pseudo principes, se sont fâchés avec les deux principaux producteurs de gaz et d'engrais que sont la Russie et la Biélorussie, en se foutant totalement des conséquences et de leurs agriculteurs. Nous sommes des victimes collatérales et les Russes rigolent car, bientôt, ils nous vendront du blé panifiable ! »
Il poursuit : « (...) Certains trouvent le prix du blé et du colza trop élevé !? Par contre, l'azote à 500 €/t, cela ne choque personne dans les médias ou chez les politiques. Et pourtant, n'en déplaise à beaucoup, l'azote, c'est la vie ! »
PàgraT enchaîne : « (...) Ce qui est risible, c'est qu'ils ne fassent pas le lien avec le prix de l'alimentation », qui risque aussi d'augmenter, « tellement ils boivent les paroles écologistes » !
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