Paroles de lecteurs
Rendements du blé : selon vous, pourquoi stagnent-ils ?

 « Et si nous étions arrivés au potentiel de rendement maximal du blé ? », s'interroge Brixx Vert. (©Pixabay // Création Terre-net Média)
« Et si nous étions arrivés au potentiel de rendement maximal du blé ? », s'interroge Brixx Vert. (©Pixabay // Création Terre-net Média)

Depuis une vingtaine d'années, les rendements du blé n'augmentent plus en France. La faute, principalement, au réchauffement climatique, déclarait l'agro-météorologue Serge Zaka sur Twitter la semaine dernière. Des posts que la rédaction de Terre-net.fr vous a relayés et qui ont fait réagir plusieurs lecteurs, chacun y allant de son explication, pas toutes liées au climat.

« Sécheresse, cagnard, PS qui foire » : le triptyque perdant...

Éric Letinois, certes, incrimine « la sécheresse, le cagnard, le PS qui foire ».  

Comme Anna Gégé qui l'exprime de manière plus poétique : « les montagnes ne montent pas au ciel ». « Un proverbe "agricole" », précise-t-elle.

« Comme si nous, agris de base, n'étions pas capables de faire cette analyse nous-mêmes ! », s'exclame Géry Compere.

« Moins d'engrais et de phytos »

Roger Mauguen, lui, estime que « (...) les restrictions d’épandage, liées au cahier de fertilisation et aux déclarations de flux d’azote », y sont aussi pour quelque chose.

« N'oublions pas non plus que nous traitons de plus en plus nos cultures avec du "vinaigre" (...) ! », ajoute AugustAntoine5%, pointant la forte réduction des traitements phytosanitaires.

« Ces études, qui mettent seulement en avant le rôle du climat, sont complètement bidon, juge Brixx Vert. Les rendements du blé stagnent uniquement parce que, si l'on raisonne sur des moyennes, nous sommes arrivés au potentiel maximal. Avant les années 50, les agriculteurs n’utilisaient quasiment pas d’engrais chimiques. Maintenant, tous ou presque y ont recours. (...) Bref toujours le climat... histoire de taxer un peu plus. »

« Pour ne pas gagner plus !? »

« La stagnation des rendements correspond à la Pac de 92, pense pour sa part Détritus. (...) L’encadrement réglementaire tue l’innovation et l’envie. Et tous les secteurs sont concernés, pas que l'agriculture ! »

Pourquoi chercher à faire progresser les rendements si « l'on ne reçoit pas plus » en retour, autrement dit si les producteurs ne tirent pas de meilleurs revenus céréaliers ?, se demande Christophe Koenig.

« Il faudrait poster cet article sur les réseaux sociaux des anti-bassines ! », conclut Florent Bedos sur le ton de l'ironie.

Inscription à notre newsletter

Déja 8 réactions