Chicago a enregistré une nouvelle séance explosive ce mardi avec des prix du blé et du maïs qui sont allés chercher leur limite de variation quotidienne peu après l’ouverture. Les marchés des matières premières restent menés par la guerre en Ukraine, dont les conséquences viennent réduire chaque jour un peu plus et un peu plus durablement les disponibilités mondiales.
Risques sur les semis ukrainiens
Les ports ukrainiens restent notamment à l'arrêt, tandis que les espaces aériens et maritimes occidentaux se ferment progressivement aux avions et navires russes. Les compagnies privées prennent en outre elles-mêmes leurs distances en gelant progressivement leurs activités et financement en Russie depuis le début du conflit. Les craintes sur les semis de printemps 2022 en Ukraine prennent de plus en plus d’ampleur. Les travaux doivent en effet débuter ces prochaines semaines or une sortie de crise à court terme paraît désormais peu envisageable.
Le soja US enregistre lui-aussi des performances haussières hors du commun, porté notamment par la flambée du pétrole et du marché des huiles. La fève profite en outre d’une demande chinoise toujours aussi vive, avec une vente de 264 kt de fève US à l’Empire du Milieu sur la prochaine campagne encore confirmé ce mardi. La trituration américaine est par ailleurs ressortie à 5,28 Mt en janvier dernier selon l’USDA, en ligne avec les attentes du marché.
À la clôture de Chicago, le blé SRW à échéance mars 2022 a bondi de 73.6 c$/bu, à 10.02 $/bu. Le maïs à terme mars 2022 a flambé de 42.2 c$/bu à 7.4 $/bu. La fève de soja à livraison mars 2022 a grimpé de 61.2 c$/bu, à 17.05 $/bu