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1 Les bonnes conditions météo européennes du début d'année
Les conditions étaient bonnes pour le début de l'année 2019, et l’hiver s’est déroulé dans de bonnes conditions pour l’ensemble des cultures. C’était également le cas autour de la mer Noire. Les premières estimations de l’USDA affichaient une hausse des surfaces mondiales de blé, attendues à près de 220 millions de tonnes (Mt). En parallèle, la FAO prévoyait une hausse de la production de blé de près de 10 % en Russie, à 79 millions de tonnes, ainsi qu’un bond de 38,7 % pour la production australienne. La tendance était la même pour l’Union européenne, avec une production attendue à 149 Mt contre 137,5 estimées en 2018. Les perspectives d’échanges semblaient nettement plus toniques que pour la campagne précédente.
2 Le climat américain en mai-juillet, avec du froid et des pluies persistantes
Vers les mois de mai-juillet, le climat américain avait fait grimper le maïs et avait entraîné le blé dans son sillage. Le pays souffrait d’un climat humide et froid, avec un risque de gel sur les cultures d’hiver. Des pluies incessantes avaient perturbé les travaux dans les champs et particulièrement les semis. En juin, l'European Climate Foundation (ECF), indiquait qu’il s'agissait de la plus longue série d'inondations observée sur le Midwest depuis la grande crue du Mississippi de 1927, et que les 12 derniers mois étaient les plus humides de l'histoire américaine.
3 La bonne dynamique à l'export du blé français
Le blé français a su se montrer particulièrement compétitif depuis le début de la campagne. La France a commencé ses ventes de bateaux de blé à l'Égypte dès le 27 août dernier (le Gasc avait acheté 60 kt de blé français, 230 kt de blé russe et 60 kt de blé ukrainien) et s'est globalement bien placée sur les appels d'offres qui ont suivi. Ainsi, les ventes de bateaux vers l'Égypte se sont succédé.
4 La mise en place des taxes à l'export en Argentine
2019 a été une année d'élection présidentielle en Argentine. Le peso argentin avait perdu 80 % de sa valeur contre le dollar au cours du mandat de Mauricio Macri, le président sortant. Alberto Fernández, fraîchement élu, a décidé d'augmenter les taxes sur les exportations de produits agricoles à peine quatre jours après sa prise de fonctions, le 10 décembre. Le blé sera désormais taxé à hauteur de 12 %, contre 6,7 % précédemment. La décision permettra de faire rentrer de l'argent dans les caisses de l'État, mais fait perdre en compétitivité les blé argentins. Triste nouvelle pour les agriculteurs argentins, sur qui la hausse aura le plus d'impact dans un premier temps. Pour que les exports puissent rester compétitifs, les chargeurs déduiront probablement ces taxes du prix payé aux agriculteurs.
5 L'accord USA/Chine trouvé la semaine dernière
Après des mois d'une guerre commerciale sans relâche entre les États-Unis et la Chine, ponctués de rumeurs, d'espoirs et de déceptions, les deux plus grandes puissances mondiales semblent être enfin parvenues à s'entendre. Elles ont conclu un accord commercial de « phase 1 » le vendredi 3 décembre, qui vise à réduire certaines taxes américaines sur les produits chinois et devrait permettre de stimuler les achats chinois de produits agricoles américains. La nouvelle a permis aux cours des matières première agricoles de s'offrir des gains notables.