« Jamais je n'abandonnerai » la filière betteraves

« Il se passe une catastrophe en ce moment dans les champs de betteraves. (...) C'est toute la filière betterave à sucre qui est effectivement menacée », a souligné Julien Denormandie lors de la séance de questions au gouvernement. Dès la mi-avril, dans nombre de parcelles, les agriculteurs ont constaté la présence de pucerons verts, presque immanquablement vecteurs de la jaunisse virale de la betterave : cette maladie, dont les planteurs ne constatent réellement les dégâts que fin juin ou début juillet, se manifeste par un jaunissement du feuillage, entravant la croissance de la plante.

Le syndicat des betteraviers, la CGB, affirmait récemment que les rendements de betterave s'annonçaient « au plus bas depuis 15 ans », réclamant un fonds d'indemnisation et une dérogation temporaire pour utiliser des néonicotinoïdes afin de protéger les semences des pucerons. Ces insecticides, qui s'attaquent au système nerveux des insectes, donc des pollinisateurs comme les abeilles, ont été interdits de tout usage phytosanitaire en septembre 2018.

« Je travaille d'arrache-pied pour trouver une solution »

Quatre régions - Hauts-de-France, Grand Est, Ile-de-France et Normandie - soutiennent les revendications des planteurs de betteraves sucrières. Elles annonçaient lundi vouloir « interpeller le nouveau gouvernement sur la nécessité d'agir au plus vite pour trouver des solutions techniques en faveur des agriculteurs confrontés à cette situation inédite qui risque de porter un coup fatal à l'ensemble de la filière ». « Cela fait trois semaines que je travaille d'arrache-pied pour essayer de trouver une solution », a affirmé à l'Assemblée Julien Denormandie, nommé à l'agriculture lors du remaniement au début du mois.

« Ce secteur de la betterave que je respecte », stratégique pour la « souveraineté alimentaire » de la France, « jamais, jamais, jamais je ne l'abandonnerai », a-t-il souligné. « On a un double choix : on change la loi (pour réautoriser les néonicotinoïdes, NDLR) ou on met énormément de soutiens financiers, ce sur quoi nous travaillons avec le Premier ministre », a-t-il déclaré. « Je prends un engagement devant toute la filière, c'est de travailler autant qu'il faudra pour trouver des solutions parce que jamais je ne l'abandonnerai », a répété M. Denormandie.

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