« Dans notre département, comme sur d'autres plateaux de grandes cultures, nous avons beaucoup de silex qui, au contact des machines récoltant le blé et l'orge génèrent des étincelles qui, du fait de la canicule et de la chaleur des moteurs, peuvent provoquer des incendies », a expliqué pour l'Afp le préfet René Bidal.
Plusieurs incendies de moissons qui se sont produits dans le sud-est de l'Eure, en juin et en juillet, ont détruit au total quelque 600 hectares de cultures. Le dernier en date, survenu jeudi près de Saint-André-de-l'Eure, a détruit environ 200 hectares, avant d'être maîtrisé par 70 pompiers.
Le feu prenant dans le chaume (la paille) laissé sur les bords du champ, après le passage de la moissonneuse-batteuse, le préfet a réclamé un déchaumage sur les pourtours des parcelles moissonnées, d'une largeur d'au moins 20 mètres, notamment pour les champs bordant les zones habitées, les zones boisées, les routes et les voies ferrées.
« Une vigilance particulière sera également portée aux parcelles situées en bordure de dépôts de gaz liquéfiés ou de dépôts de matières inflammables », a indiqué le préfet. René Bidal a également préconisé que les céréaliers « coupent plus haut ». Il leur a aussi demandé de « bien nettoyer les organes de refroidissement du moteur » et, si possible, de « ne pas moissonner aux heures les plus chaudes de la journée ».