(Article mis à jour, publié initialement le 19 avril 2023)
Corneilles ou corbeaux freux, peuvent causer des dégâts dès le semis, en s’attaquant aux graines. Les pigeons ramiers et pigeons de ville quant à eux vont plutôt consommer les cotylédons.
Réussir l’implantation est un prérequis
Les plantules de tournesol sont sensibles à la déprédation des oiseaux jusqu’à l’émergence de la première paire de feuilles. C’est pourquoi la probabilité de subir des dégâts d’oiseaux est d’autant plus faible que la levée du tournesol est rapide et homogène.
Rechercher des conditions optimales de semis doit être une priorité. La campagne 2023 illustre bien cela. Les phases de semis-levées très longues que nous avons connues pour les implantations d’avril dans un contexte froid et humide ont davantage exposé les cultures aux dégâts d’oiseaux (et de limaces).
Effarouchement et présence humaine
Pour limiter les dégâts d’oiseaux, l’installation d’effaroucheurs en nombre suffisant et régulièrement déplacés peut être un levier même si son efficacité est partielle. Terres Inovia travaille avec différentes sociétés pour contribuer à mettre au point et évaluer des effaroucheurs mobiles et/ou réactif afin de limiter l’accoutumance des oiseaux. Le couplage des effaroucheurs sonores à l’intelligence artificielle qui permet la détection des oiseaux est une piste d’avenir dans ce domaine.
Enfin, rien ne remplace aujourd’hui la présence humaine. Le passage régulier sur les parcelles au cours de la phase de sensibilité est fortement conseillé bien que ce travail de surveillance soit chronophage. Le tournesol demande un investissement important au démarrage.

Déclarer les dégâts aux cultures
La régulation des populations est un facteur de prévention des risques complémentaire des éléments précités. Il est important de déclarer ces dégâts en ligne pour informer les pouvoirs publics et argumenter le classement ESOD (espèce susceptible d’occasionner des dégâts) d’une espèce chassable.