Récolter le tournesol au stade optimal demande une observation attentive du champ. Ce moment clé intervient lorsque la majorité de la parcelle présente les signes suivants :
- Le dos des capitules vire du jaune au brun ;
- Toutes les feuilles sont sénescentes ;
- La tige se dessèche et passe du vert au beige clair ;
- Les graines affichent un taux d’humidité compris entre 9 et 11 %.

Récolter à l’humidité optimale permet de maximiser la marge économique
Une récolte en surmaturité, avec un taux d’humidité des graines réduit à 5 %, peut entraîner une baisse de marge de 55 €/ha — en l’absence de pertes de graines et sans remise aux normes d’humidité —, jusqu’à 140 €/ha en cas de perte de 2 q/ha, toujours sans correction d’humidité. Ces pertes sont à comparer à une récolte effectuée au stade optimal, soit à 9 % d’humidité.
Une récolte avec une teneur en eau élevée des graines entraîne une baisse de marge encore plus marquée. Par rapport à une récolte au stade optimal (9 % d’humidité), la marge diminue de 105 €/ha à 13 % d’humidité, de 192 €/ha à 15 % (avec 1 q/ha de pertes aux normes), et jusqu’à 312 €/ha à 18 % (avec 2 q/ha de pertes aux normes), soit le seuil maximal d’humidité permettant encore une récolte à la moissonneuse-batteuse.
Dans ces simulations économiques, le taux d’impuretés est supposé constant à 2 %, quel que soit le taux d’humidité à la récolte. Cette hypothèse tend à minimiser l’impact économique des récoltes réalisées en dehors du stade optimal.
Un bon réglage de la moissonneuse-batteuse est essentiel pour réduire les pertes et garantir la qualité des graines
