Décaler la date de semis des céréales d’hiver : facile à dire sur le papier !

Semis de blé tendre
Trouver le bon créneau de semis des céréales d'hiver, une équation difficile selon les contextes. (©Stéphane Leitenberger/Adobe Stock)

« Faut-il décaler la date de semis de céréales d’hiver ? » : vous êtes nombreux à avoir réagi à cette question sous l’article concerné ou sur les réseaux sociaux. Pour Gustave Ferme, la réponse est oui.

Cela permet de « limiter les problèmes de désherbage, de gestion des pucerons, des maladies fongiques et/ou de croissance avant l’hiver. Les anciens disaient "les grains dout’voler au vin à l’Toussaint" (les blés doivent voler au vent à la Toussaint) », indique le producteur. Agriculteur bio dans la Marne, Frédéric Lambin ne sème jamais avant le 1er novembre, non plus.

Nous avons posé la question aussi aux lecteurs de Terre-net à travers un sondage publié entre le 10 et 17 octobre (2 190 votants). 48 % des répondants indiquent préférer attendre le 15 octobre pour démarrer leurs semis de blé, 23 % visent même le mois de novembre. À l’inverse, 5 % démarrent plutôt fin septembre et 24 % attendent généralement début octobre.

« Impossible de faire des généralités »

« Sur 10 ans, les semis autour du 15 octobre sont toujours les meilleurs chez moi, indique Jean-Paul Millard, installé dans l’Ain. Et puis le temps d’aujourd’hui n’est pas forcément celui de demain. »

« Les anciens disaient joliment « il faut ensemencer la terre quand elle est amoureuse » donc en bon normand, on y va ni trop tôt, ni trop tard », précise Juju Baudet.

« Chez nous en Lorraine, ça sème à fond depuis début octobre », note Laurent Vaucher. Pour lui, impossible de faire des généralités « entre les sables des uns, la craie ou les argiles des autres, vous ne voyez pas du tout les choses de la même manière au 10 octobre. Une levée à la Toussaint peut être salutaire pour les uns et problématique pour les autres ».

Décaler la date de semis : « sur le papier, c’est facile à dire. La fiabilité des prévisions météo étant catastrophique, il faut battre le fer quand il est chaud, estime Bertrand Colnet, du moment qu’on reste dans des dates de semis cohérentes. Les orges d’hiver se sèment plutôt dans le sec que dans la m**** ».

« Si les prévisions météorologiques étaient fiables à 2 semaines, le choix de la date serait optimisé », ajoute Jean-Christophe Hector.

« Tout dépend de la surface à semer, commente aussi Michel Robin. On n’a plus de repères, c’est bien l’ennui. Ma crainte, c’est de devoir traiter les pucerons. Pour autant, il faut bien commencer ! » S’il est « urgent d’attendre, le danger c’est l’arrivée de la pluie », souligne Jean-François Augis.

À ce sujet, d’importants cumuls de précipitations sont annoncés entre mercredi et samedi soir sur l’Hexagone. Et particulièrement dans le Sud : « on attend, en effet, près de 100 mm rien que dans la nuit de mercredi à jeudi avec l’épisode cévenol qui s’est mis en place depuis mardi entre le Languedoc et les Cévennes », indique MeteoNews.

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