Régulation naturelle : « mobiliser les leviers pour réduire les insecticides »


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Pour Hubert Compère, agriculteur dans l'Aisne, « il y a une liste non exhaustive de leviers à mettre en place pour favoriser la biodiversité fonctionnelle dans les champs ». Lui qui cultive betteraves, blé, maïs, orge, protéagineux et colza, indique notamment qu'il est important « d'attendre systématiquement les seuils de nuisibilité avant d'intervenir avec un insecticide. Il y a des effets non intentionnels qui peuvent altérer l'entomofaune auxiliaire ».  

« On peut citer aussi les techniques de non labour qui permettent de garder beaucoup d'auxiliaires en surface de l'horizon d'émergence et tous les aménagements en bords de champs : ça peut aller des bandes enherbées à la simple bordure de chemin, qu'on laisse avec la végétation endémique », explique l'agriculteur dans une vidéo Terres Inovia.

« Il faut un maximum de fleurs à toute période »

Autre action : les plantations de haies plus orientées sur des buissons à fleurs qui peuvent servir pour « avoir une couverture florale toute l'année : les prunelliers, qui sont le plus précoces, les cornouillers, sureaux, troènes... Même s'ils ne sont pas sauvages, ils apportent de bons points de fixation, précise Hubert Compère. Puis il y a les épineux entre deux : l'aubépine, les rosiers sauvages... Il faut un maximum de fleurs à toute période ».

Les résultats de ces différents leviers sont tangibles pour l'agriculteur, qui « a supprimé les insecticides en pulvérisation depuis plus de 15 ans maintenant ». « Il peut y avoir, à un moment, un pic de ravageurs qui nécessite une intervention chimique, mais cela reste exceptionnel. Pour trouver des explications, il faut rentrer dans les expertises d'inventaires. Donc savoir pourquoi ? C'est là où on peut commencer à regarder de plus près. » Hubert Compère met, par exemple, en avant l'action de Tersilochinae, une micro-guêpe qui attaque les larves de méligèthes sur colza. [...] On s'aperçoit qu'il y a beaucoup d'hyménoptères parasitoïdes qui fonctionnent comme ça. En général, ce sont les premiers arrivants, les plus précoces ». 

L'agriculteur s'intéresse également aux syrphes : « elles arrivent un peu plus tard avec la chaleur. Là encore, il faut des fleurs pour nourrir les adultes : il leur faut du pollen et du nectar pour avoir de l'énergie et une bonne capacité de ponte. Les fleurs restent le dénominateur commun à tous les auxiliaires des cultures ».

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