En ce début de semaine, la demande internationale était particulièrement dynamique, avec deux appels d’offres qui ont abouti à des achats conséquents de blé ce mardi. L’Algérie, principale destination du blé français, avait lancé un tender pour un volume de 50 kt de blé meunier. Mais comme les opérateurs s’y attendaient, l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a finalement acheté une quantité bien plus importante : 660 kt. Le prix moyen traité, de 237,5 $/t C&F, s’affiche en hausse comparé au précédent achat algérien datant de la fin du mois de janvier, d'une quantité de 450 kt à 245 $/t.
#Algeria #OAIC bought 660k of #wheat, Reuters reported.
— ammeundmueller (@ammeundmueller) February 11, 2020
Average price was probably $ 237.50 C&F.
A significantly higher quantity at a lower price compared to the January tender.
Where will the wheat come from? Will ???? come into or will the old ???? friends defend their market share pic.twitter.com/5o9dc7jBSA
Le pays ne dévoile pas les résultats de ses appels d’offres et les rapports d'achat sont basés sur des évaluations commerciales, mais les opérateurs parient sur une victoire de l'origine française. Cet achat a porté les importations de l'Algérie pour la campagne de commercialisation 2019/20 à environ 4,9 Mt, soit près de 900 kt au dessus du plafond d'importation que le gouvernement avait fixé pour la campagne en cours, à 4 Mt, dans le but de réduire le coût de sa facture d'importation.
Jusqu’à présent, la Russie était peu présente en Algérie en raison du seuil de dégâts causés par des insectes fixé à 0,1 % sur les cargaisons. Au dessus de cette limite, les bateaux sont refusés. Mais le blé russe vient de gagner une « approbation préliminaire », a déclaré le responsable de la sécurité agricole de Moscou, Rosselkhoznadzor, ce vendredi. L’OAIC pourrait faire passer la limite à 0,5 % et permettre ainsi au blé russe de participer aux futurs tenders. « L'hégémonie française pourrait bien être remise en cause prochainement », a déclaré un trader de Solaris.
French hegemony could well be challenged soon..
— SWITHUN STILL (@RussianGrainTra) February 10, 2020
Toutefois, Andrey Sizov, directeur général de SovEcon, s'est montré moins enthousiaste : « Même si la limite des dégâts d'insectes est assouplie, il faudra du temps avant que quelqu'un de courageux vende du blé russe à l'Algérie. Avez-vous une idée de la quantité de blé russe vendue à l'Arabie Saoudite après que la limite de dommages d'insectes ait été abaissée au début de la campagne 19/20 ? 0 tonnes ».
And even if Algerian bug damage (BD) specs are eased it will take time before someone brave will sell Russian #wheat to them. Any idea how much Russian wheat has been sold to S.Arabia ???? after BD has been lowered in early 19/20?
— Andrey Sizov (@sizov_andre) February 11, 2020
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0 metric tons
Le deuxième achat majeur du jour a été celui du Gasc (organisme public chargé de l'achat de blé en Égypte), qui a contractualisé 360 kt de blé d'origine mer Noire : trois bateaux roumains et trois bateaux russes, à un prix moyen de 239,5 C&F. Les prix sont en baisse de plus de 6 $/t par rapport au précédent achat. Aucune offre française n'a été proposée sur ce tender, les programmes de chargement nationaux étant d’ores et déjà bien denses en cette deuxième partie de campagne.
?? GASC BOOKED 6 ??
— SWITHUN STILL (@RussianGrainTra) February 11, 2020
3 x RUSSIA ?? ???? ??
3 x ROMANIA ?? ???? ??
France ???? busy with Algeria ???? OAIC & Ukraine ???? busy with ?? pic.twitter.com/Mv0oaEPkLP
Les prix réduits proposés dans les appels d'offres n'ont pas contribué à soutenir les cours, qui ont été particulièrement mis à mal en fin de journée par le rapport de l'USDA baissier pour le blé.