Les réserves de blé les plus faibles en huit ans ! Voilà ce sur quoi table le ministère américain de l'agriculture USDA pour les États-Unis en 2021/22, estimant qu'elles n'atteindraient que 19 Mt. La situation n'est guère plus réjouissante en maïs et soja, avec respectivement des chiffres prévisionnels de 39,4 Mt (52,39 Mt en moyenne quinquennale) et 3,95 Mt (14,3 Mt en 19/20). Des niveaux, certes pas les plus bas observés ces dernières années mais presque, faisant craindre un manque de disponibilité sur la campagne pour ces céréales et oléagineux.
Disponibilités moindres aussi en France et Russie
Bonne nouvelle : ces tensions tirent les cours à la hausse, sur Euronext en particulier. D'autant, qu'en blé, « la demande internationale reste soutenue », constate Marius Garrigue sur Terre-net.fr, avec une offre limitée, notamment en France, qui « fait grimper rapidement les contrats les plus rapprochés ». Mais également de la part de la Russie, où une diminution est anticipée après le boom des ventes − 32,1 Mt, soit + 31 % comparé à l'année passée à la même période − lié à la mise en place d'une taxe à l'export le 15 février.
Quant au maïs, « les récoltes au Brésil continuent de prendre du retard et les imports ukrainiens demeurent moindres » (inférieurs de 28 % à il y a un an, à 13,1 Mt). De plus, le pourcentage de cultures dans un état « bon à excellent » en Argentine est « en chute de 37 points par rapport à l'an dernier selon la Bourse de commerce de Buenos Aires », les rendements des premières parcelles collectées étant eux aussi décevants.