L'organisme para-public France AgriMer a annoncé prévoir une chute importante des exportations françaises de blé tendre cette année, de 15,6 % vers le reste de l'Union européenne et surtout de 62,8 % vers les pays tiers, les récoltes ayant été perturbées par des intempéries.
« Cela a apporté du soutien et de la fermeté aux marchés européens et s'est traduit par de meilleurs prix du blé à Chicago », a expliqué Michaël Zuzolo de Global Commodity Analytics and Consulting.
Le maïs a quelque peu réussi à profiter de la hausse du blé, au moment où les premières moissons apparaissent mitigées. « Dans certaines régions des Etats-Unis c'est moins bon, dans d'autres c'est meilleur, le marché se demande toujours quels vont être les véritables rendements », a indiqué Michaël Zuzolo.
Cette hausse du maïs a toutefois été limitée par des cours du pétrole souffrant de l'augmentation des stocks hebdomadaires d'essence et de produits distillés aux Etats-Unis, ce qui a également pesé sur le soja.
Soja et maïs peuvent entrer dans la composition de biocarburants et sont de fait sensibles aux variations des cours de l'or noir.
En plus de cela, le prix du soja, dont les premières moissons doivent débuter la semaine prochaine, continue de souffrir des perspectives de récoltes très bonnes aux Etats-Unis. Lundi, le rapport mensuel du ministère américain de l'Agriculture (USDA) avait surpris les marchés en relevant ses estimations de rendements du soja. « Les ventes ont été surtout effectuées par des fonds d'investissements qui veulent liquider leurs positions pariant sur une hausse » des cours, a expliqué Jack Scoville dans une note.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat le plus échangé, a terminé à 3,3175 dollars contre 3,3000 dollars mardi. Le boisseau de blé pour décembre, lui aussi le plus actif, valait 4,0300 dollars, contre 4,0100 dollars auparavant. Le boisseau de soja pour novembre, là encore le plus échangé, coûtait 9,4275 dollars contre 9,4400 dollars précédemment.