Pourtant, plusieurs facteurs venaient soutenir les cours : en France, le ministère a revu à la baisse la production de blé tendre, qui ne dépassera pas les 34,6 millions de tonnes, soit une baisse de 5,5 % par rapport à 2017, contre - 1,3 % annoncé en juillet.
En Australie, le bureau statistique a également révisé à la baisse la production de blé, à 19,1 millions de tonnes, compte tenu de la sécheresse qui a touché l'est du pays, soulignait le cabinet Agritel.
Autre facteur susceptible d'aider les cours, un appel d'offres de l'Algérie pour du blé meunier qui pourrait profiter à la France. L'Algérie recevra d'ailleurs au premier trimestre la visite d'une délégation d'Agro Paris Bourse (syndicat général de la Bourse de commerce de Paris), accompagnée du secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères Jean-Baptiste Lemoyne. Premier débouché des blés français à l'exportation, l'Etat algérien s'inquiète de la capacité de l'Hexagone à lui fournir les marchandises attendues, alors que se profile une montée en gamme des blés français, comportant notamment moins de produits phytosanitaires, selon un analyste. Il voit dans cette visite un moyen d'« entretenir de bonnes relations » et de rassurer sur la capacité à honorer les commandes de l'Algérie.
La tonne de blé reculait de 2,25 euros sur l'échéance de décembre, à 199,75 euros, et de 2 euros sur celle de mars, à 202,50 euros, pour 17 000 lots échangés environ.
Le ministère a également revu en nette baisse la production de maïs, mise à mal par la sécheresse de l'été. Le rendement chute à 88,7 quintaux/hectare, en baisse de 12 % par rapport à 2017, entraînant une diminution des volumes de production : 12,6 millions de tonnes pour le maïs grain (en baisse de 12,8 % par rapport à l'année dernière). Cela n'empêchait pas les cours maïs d'être également en retrait, reculant de 1,25 euro sur l'échéance de novembre, à 178,50 euros, et d'1 euro sur celle de janvier, à 181 euros, pour près de 900 lots échangés.