Blé, maïs et soja argentins seront taxés davantage

Grains de bléLa hausse des taxes à l'exportation affectera la compétitivité des produits agricoles argentins. (©Pixabay) 

Le 27 octobre dernier, une élection présidentielle s’est tenue en Argentine pour élire le prochain président et le vice-président. Avec un peu plus de 48 % des voix, c’est Alberto Fernández, péroniste de centre gauche, qui a été élu par le peuple pour succéder à Mauricio Macri, le président sortant libéral. La nouvelle vice-présidente n’est autre que Cristina Fernández de Kirchner, qui avait assuré la présidence du pays de 2007 à 2015.

L’investiture d’Alberto Fernández a eu lieu le mardi 10 décembre, lors d’une cérémonie officielle au congrès. Et ce qu’on peut affirmer, c’est que le nouveau gouvernement argentin n’a pas perdu de temps !

Redoutées par beaucoup, les taxes à l’export sur les produits agricoles, qui avaient été abaissées durant le mandat du président sortant, viennent d’être remises au goût du jour. Par un décret officiel publié samedi 14 décembre, le nouveau gouvernement a pris la décision de réhausser les droits de douanes. Les exportations de blé et de maïs seront désormais taxées à hauteur de 12 % (contre 6,7 % précédemment) et celles de soja le seront à 30 % (contre 24,7 %).

Évolution des taxes argentines sur les exportations de produits agricolesLe nouveau gouvernement argentin va taxer les exportations de blé à 12 %. (©Zeni)

Pourtant, bien que ses projets en matière d'agriculture apparaissaient plutôt vagues, Alberto Fernández avait promis des politiques en faveur de la croissance et du développement de ce secteur, tout en maintenant la politique d'exportation ouverte. Il avait même tenu à rassurer en affirmant qu’il n'y aurait pas de politique de "distorsion" ni d'interdiction des exportations de produits agricoles.

« Compte tenu de la grave situation que traversent les finances publiques, une adoption urgente est nécessaire pour couvrir, au moins en partie, les dépenses budgétaires avec de nouvelles ressources » pouvait-t-on lire dans ce décret. 

Le pays a de lourdes dettes qui arriveront à échéance en 2020 et des objectifs budgétaires rigoureux qui ont été convenus avec le FMI (Fonds monétaire international) dans le cadre d'un prêt de 57 Mrd$ conclu sous la présidence de Mauricio Macri, en 2018. « Alberto Fernández a déclaré que l'accord avec le FMI devra être réorganisé », rapportait Reuters. 

L'augmentation des taxes permettra à l'État de gagner de l'argent, certes, mais diminuera la compétitivité des matières premières agricoles argentines.

La nouvelle n’a pas manqué de susciter de nombreuses réactions. Un analyste russe a même tenu à présenter ses condoléances aux agriculteurs argentins : « c'est normal que des agriculteurs de différents pays soient en concurrence, ce n'est pas correct lorsque votre gouvernement se range du côté de vos rivaux », commentait Andrey Sizov. 

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