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Redressement judiciaire, faillite : rompre l'omerta sur des « tabous »

 «  Rien n'est prévu pour un chef d'entreprise qui perd tout », déplore Terminé. (©Terre-net Média)
«  Rien n'est prévu pour un chef d'entreprise qui perd tout », déplore Terminé. (©Terre-net Média)

Lau « trouve l'article intéressant car il permet de comprendre les différentes procédures envisageables lorsque l'endettement des exploitations agricoles devient trop important. (...) ».

Pour Jonathan, c'est de la faute de « la MSA qui fait partie des organismes ruinant les éleveurs... ». « La cour des comptes a déjà mis en avance la mauvaise gestion des coûts et des salariés ! La MSA dispose d'une antenne spécialisée sur le suicide des agriculteurs mais elle a une part de responsabilité dans le mal-être des exploitants, à force de les racketter. Quand on ne peut pas payer, elle nous propose d'échelonner les cotisations sociales... Mais c'est juste reporter le problème. Tout ça pour une retraite agricole de misère... »

La MSA : une aide ou un report des problèmes ?

eric17 défend, lui, la Mutualité sociale agricole : « Et bien moi, je dis merci à la MSA. Heureusement qu'elle est là ! Si vous avez un petit revenu agricole, c'est elle qui vous verse la prime d'activité ou le RSA. D'accord, nous aimerions tous ne pas dépendre de ces aides mais je vous garantis qu'elles donnent une bonne bouffée d'air frais ! » 

Quant aux 400 000 € de dettes MSA cités dans l'article, qui ont fait tiquer beaucoup de lecteurs, Grochat estime que « ceux qui ne comprennent pas ont de la chance ». « Il suffit d'un drame (décès, suicide..), de conseils "orientés", plus les intérêts de retard, et voilà... », poursuit-il.

Il suffit d'un drame, de mauvais conseils, plus les intérêts de retard...

« Réagir rapidement » sinon « difficile de rebondir »

« (...) Les fermes en redressement judiciaire n'ont pas droit aux prêts de l'État, ni aux avances sur les aides Pac, une faille juridique..., déplore pour sa part Terminé. Très difficile dans ce cas de rebondir. Cependant, c'est bien la procédure collective qui protège le mieux les exploitations. Il faut juste s'entourer des bonnes personnes, compétentes. En France, une entreprise en faillite ou qui disparaît, c'est très tabou. Les suicides sont aussi en partie liés au fait que rien n'est prévu pour un chef d'entreprise qui perd tout. Un drame... Donc, se voir emporter dans ce type de démarche fait peur. Il y a encore du travail et des lois à mettre en place dans notre pays pour ne plus marquer à l'encre rouge un chef d'entreprise qui a fait faillite et pour lui permettre de rebondir sereinement. (...) »

Quoi qu'il en soit, selon Moty, « il est important de réagir "rapidement" dès qu'on sent que la situation économique se dégrade et devint difficile ». Il faut notamment « demander de l'aide », à « Solidarité Paysans » par exemple, « une structure d'accompagnement adaptée ». 

Le mot de la fin de michel64 :« Il nous faut des prix rémunérateurs », martèle-t-il. « L'État ne peut pas nous laisser la tête sous l'eau comme ça ! En laissant d'autres vivre sur notre dos... »

Il faut demander de l'aide ! Et surtout il faut des prix rémunérateurs !!
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