« Regrettable de devoir en arriver à une guerre pour se rendre compte de l'importance de la souveraineté alimentaire ! », déplore Mathilde Victor.
« Rien de tel qu'une crise, malheureusement grave, pour ouvrir les yeux sur la vraie priorité : se nourrir !! », renchérit Benoît Vernet.
Les joies de la mondialisation...
« Depuis des années, on massacre des terrains agricoles pour construire des zones commerciales, tout cela pour produire ailleurs, moins cher et de manière intensive, sans respect de l'environnement ni du bien-être animal... Merci aux actionnaires des gros groupes agroalimentaires ! », poursuit Thierry Boeglin.
« Les joies de la mondialisation !!!, confirme Guy Loison. Pendant ce temps, nous laissons les terres en jachère et en utilisons d’autres pour fabriquer du biogaz... (...) » ! »
« Et quand deux gros producteurs sont en conflit, la réponse à la demande alimentaire mondiale est en sursis », résume Jordan L'écrivain.
« Revoir la Pac pour produire plus en Europe »
« Produisons plus en France, ça sera bon pour notre pays et l'exportation », suggère Christian Laroche.
« Va falloir remettre les jachères en culture alors ! », lance Francis Blanchard.
« Donc revoir la Pac de 2023 et son pourcentage de 4 % de jachère obligatoire, une hérésie !! », enchaîne Donatien Moyson.
« Fini les jachères, les zones Natura 2000, les ZNT, répète Thomas Verdonck. Il est temps d'arrêter toutes ces c... !!! (...) »
Fini les jachères, les zones Natura 2000, les ZNT...
On peut pas sauver, en même temps, la biodiversité et le monde de la faim.
Lucien Michel est du même avis : « Verdissement, HVE, retrait de toutes les molécules qui fonctionnent bien pour produire "propre". C'est sûr, y a pas mieux pour assurer la souveraineté alimentaire de notre pays... »
François Jean-François, songeur : « Après nous avoir tant fait ch... (...) » avec tout ça... »
Virginie Alexandre Thibault, désabusée : « Dire qu'on nous tanne pour passer en bio !? Le gouvernement n'en est pas à une contradiction près ! Faut sauver en même temps le monde de la faim et la biodiversité !! Yaka faukon... »
« Ils sont où les écolos ? »
« Ce n'est pas avec le tout bio », prôné par nos dirigeants, « qu'on pourra nourrir la population à des prix abordables », et « assurer la sécurité alimentaire remise en cause par la guerre en Ukraine, appuie Antoine Vitel. Il y a la réalité et les fantasmes... »
Les politiques et les écolos « vont s'en rappeler du verdissement de la Pac », insiste Sy Roch. « Et du coup, on va pouvoir utiliser des phytos efficaces pour produire plus ? », se demande ce lecteur ou cette lectrice.
Ils vont s'en rappeler du verdissement !
De ce côté, Bruno Hyais est guerre optimiste : « Produire plus avec toujours moins de solutions : l'Europe dans ses contradictions bobos !! »
« D'ailleurs, ils sont où en ce moment les écolos ?, s'interroge Florian Hary. Une bonne crise comme ça va remettre tous ces rigolos à leur place ! »
Kévin Kev Morisset est dubitatif : « Produire plus pour être en surproduction dans deux ans et voir les prix s'effondrer ?! »
« On ne pourra pas nourrir tout le monde »
« Fallait y penser (aux risques que représente l'absence de souveraineté alimentaire, NDLR) avant de brader la France et son agriculture ! », reproche Jean-Marc Bolla.
« Il y a eu tellement de contraintes imposées aux agriculteurs que la production agricole française a baissé, ce qui a entraîné cette dépendance pour toutes les matières agricoles », explique Guillaume Lorente. S'adressant au grand public : « La prochaine fois que vous participerez à une manifestation contre certains phytos, dites-vous bien que d'autres produisent plus, avec plus de chimie, de la main-d'œuvre moins chère, et que vous serez condamnés à consommer ces produits importés plus toxiques que ceux contre lesquels vous avez manifesté. »
D'autres guerres éclateront à cause de la famine.
Thierry Guilbert pense que, de toute façon, « On ne pourra pas nourrir le monde entier ». « Il manque, à l'UE, l'équivalent de la SAU de la France ! (...) Il faudra des années pour combler le manque et d'ici là, les émeutes de la faim vont refaire surface. (...) On a sacrifié des milliers d'agris au prix de la compétitivité. Voilà le résultat ! (...) »
De plus, selon Antoine Savey, avec la diminution du nombre d'agriculteurs, « (...) il manque un paquet de main-d'œuvre pour nous nourrir tout le monde », sans l'Ukraine et la Russie.
« (...) Vu la pénurie constatée pour de simples masques au début de la pandémie de Covid, il faut se préparer au pire avec le pain de 2023 ! (...) », alerte Guillaume Deschenes.
« Les gens vont crever de faim... », craint Laurent Lepoint.
« (...) Et d'autres guerres éclateront à cause de la famine, met en garde Pascal Dauve. Quand les gens commenceront à se battre pour manger, je vous laisse imaginer la suite !!! »
« Comment produire plus ? Pour gagner moins ?! »
Laly Corne n'est pas pas « pour "produire plus"». Ceux qui ont laissé l'agriculture européenne s'affaiblir, « doivent en assumer les conséquences », estime ce lecteur ou cette lectrice. « Un bon retour de bâton pour tous ces donneurs de leçons. De toute façon, ça fera comme avec la crise sanitaire, les agris ont continué à bosser, ont été mis sur le devant de la scène et vite oubliés... »
« (...) Il va être très compliqué de remettre les filières détruites en place », pointe Vincent Beaulaton.
« Avec quoi allons-nous produire ?, se demande Maju Drisket. Les intrants agricoles ne cessent d'augmenter, comme le carburant ! Et aurons-nous tous ces produits à temps pour la récolte 2022 puisque les livraisons se font au compte-goutte ?? »
« Tout cela que pour provoquer des achats compulsifs même à ces tarifs ! », ajoute Damien Capel Maurel.
« On va ressortir les chevaux », ironise Nicolas Mauguit.
Olivier Robin n'est pas non plus d'accord pour « produire plus et gagner moins ».
« Comment vont faire les éleveurs pour acheter du blé à ces prix-là ?, s'inquiète Man Manu. D'autant que « les prix du lait et de la viande, eux, ne sont pas revus à la hausse ».
« Les coûts de production seront élevés pour les céréaliers aussi ! », fait remarquer Kurt Del.
« On ne gagnera encore rien à la moisson cette année !! », se lamente Nicolas Tarte.
« Que font nos politiques ? »
« Y a qu'à relancer la production d'intrants en France, d'azote entre autres », propose Adrien Grellier.
« Avec quel gaz ?, réplique Florian Gamé.
Pour Daniel Sellin, « (...) une pénurie alimentaire en si peu de temps, franchement, il y a un gros problème quelque part ! Surprenant qu’on n’ait pas de stocks suffisants !! Il s’agit plutôt de spéculation financière profitant à quelques gros malins (...)... »
De même du côté de Cédric Poupon : « Elle a bon dos cette guerre en Ukraine ! Avant, c'était la faute du Covid mais visiblement, il est passé de mode... (...) »
« Mais que font nos politiques ? », s'étonne Jean-Baptiste Mougène.
Vers des dépôts de bilans et dépressions... Bien content d'être à la retraite !
« Il va être temps de réagir…, rétorque Benoît Bayle, prônant « un gel des prix pour toute matière première ».
Éric Letinois témoigne : « (...) Une ferme comme la mienne, il faut faire 100 000 € de résultat en plus uniquement pour couvrir les charges. Que faire ? Tous les agris se posent des questions et certains commencent à faire de la dépression. Courage à tous ! »
« (...) Il va y avoir beaucoup de dépôt de bilan », redoute Michel Thibault.
« (...) Bien content d'être à la retraite, vu le bordel qui s'annonce ! », conclut Bolinder Bolinder.