Le 15 janvier dernier, les États-Unis et la Chine signaient un accord de « phase 1 ». En échange d’une baisse des taxes mises en place par les Américains sur les importations de produits chinois, la Chine avait promis une augmentation de ses achats de produits américains. Quinze jours plus tard, les opérateurs attendent toujours.
L’absence d’achats significatifs de bateaux chinois depuis la signature de l’accord commercial sino-américain participe à la baisse du complexe soja, également mis sous pression par les très bons rendements de la fève au Brésil. D'ailleurs, au lieu d'acheter du blé américain, la Chine préfère se fournir auprès de l'Australie.
Mais la propagation du coronavirus en Chine risque de mettre un sérieux coup de frein à l’économie du pays et engendrer notamment un ralentissement de ses imports de biens agricoles durant les prochains mois. Le virus a ainsi jeté un doute supplémentaire sur la capacité de la Chine à acheter les 36,5 Md$ de produits agricoles américains promis en 2020. Les opérateurs se montraient déjà sceptiques face à la récolte massive du Brésil, son fournisseur rival, mais également face à la fièvre porcine qui freine la demande chinoise de soja utilisé pour nourrir le bétail. Les échanges commerciaux entre les États-Unis et le Chine risquent de ne pas s'améliorer de sitôt.
Face à l’absence d’affaires à l’international, malgré l'accord conclu, et au développement du coronavirus, les cours américains sont mis sous pression.