Comprises le plus souvent entre 250 et 350 €/ha, contre 400 à 500 €/ha en maïs (conduite pluviale en conventionnel, source : CER France), les charges opérationnelles du tournesol (engrais, phytos et semences) sont relativement limitées. De plus, ces charges opérationnelles sont facilement maîtrisables car le poste fertilisation minérale, celui qui subit la plus grande volatilité interannuelle, est très réduit. La quantité d’azote apportée se limite en effet à 60 unités en moyenne (de 0 à plus de 80 unités selon les situations) ; c’est donc un facteur de stabilité des marges et indirectement du revenu agricole. On soulignera par ailleurs, que grâce à son cycle court (4 à 5 mois), le tournesol mobilise la trésorerie sur une durée limitée.
Un investissement modéré pour une rentabilité à la clé
S’il permet une valorisation des petites terres même en conduite sèche, le tournesol exprimera davantage son potentiel dans des sols profonds. Avec des performances dépassant régulièrement les 30 q/ha en sol profond, un tournesol oléique pourra alors rivaliser économiquement avec un maïs en sec à 85 q/ha ou un soja en sec à 35 q/ha.
Parmi les cultures d’été, le tournesol est une culture qui valorise toutes les profondeurs de sol.
Charges opérationnelles : miser sur une base de 300 €/ha. Cela permet de consacrer en moyenne 100 € à chacun des postes suivants (le principe des 3 fois 100 !) : semences, désherbage et fertilisation ! Cette enveloppe de 300 € suffit pour choisir une variété performante adaptée au contexte sanitaire de sa parcelle avec un désherbage efficace et une fertilisation complète : 50N - 50P - 50K et un apport de bore !
À côté des autres cultures de printemps, le tournesol affiche sa rentabilité
Le tableau suivant présente des rendements indicatifs équivalents en tournesol, soja, maïs et sorgho en conduite pluviale (« sec ») pour atteindre différents niveaux de marges (rendements iso-marges). Parmi les cultures d’été, le tournesol s’adapte tout particulièrement bien aux sols intermédiaires et superficiels. Le tournesol trouve aussi sa place dans les sols profonds où le soja et le maïs sont aussi bien adaptés.
Le point sur la prime oléique
La prime oléique a été très variable au cours des cinq dernières campagnes (de + 3 à + 106 €/t) et dans tous les cas positive (+ 45 €/t en moyenne), traduisant une demande soutenue, tant nationale qu’internationale. Pour 2019, elle s’élève en moyenne à + 70 €/t (Source : Terres Univia).
Un progrès variétal bien réel
Le tournesol bénéficie en effet d’une recherche variétale dynamique qui s’adapte aux contraintes de la production et de la transformation. Ainsi le progrès variétal s’exprime au travers de l’évolution du comportement des variétés aux maladies, du rendement et de la teneur en huile.