« L a décision finale doit être un compromis entre potentiel de l'espèce sur la parcelle à la date de semis envisagée, marge économique accessible et maintien d'un équilibre dans l'assolement », explique Arvalis-Institut du végétal.
« Bien évaluer l'intérêt technico-économique de produire une céréale à paille »
« À partir de début janvier, le potentiel de rendement d'une céréale d'hiver commence à être fortement pénalisé. Les pertes de rendement seront au minimum de l'ordre de 30 à 40 % par rapport à un semis de fin octobre, si les semis peuvent être encore réalisés d'ici la sortie de l'hiver », présentent les équipes Arvalis des Pays de la Loire. Au-delà de cette période, les pertes attendues sont encore plus importantes : « de 40 à 60 % ». Il convient donc de « bien évaluer l’intérêt technico-économique de produire une céréale à paille en fonction de la valorisation commerciale potentielle, mais aussi des besoins en paille sur l’exploitation » .
Pour les sols sensibles à l'excès d'eau et à ressuyage lent, les fenêtres propices au semis se font plus rares en sortie d'hiver. « Dans ces situations, il semble donc plus opportun de se tourner vers une culture de printemps », ajoute l'institut technique.
Quand on me dit #RDV cet après-midi ??,je me prépare pour faire les semis #orges #RgtPlanet.
— Olivier COSTE (@OlivierCOSTE2) January 6, 2020
Je lui dis,?? #repiquage #vulpin. @BONNIN1402 ,va certainement reparlé,avec #OCP @Arvalisofficiel #Bourgogne @PelceAmdbs9 .
On aura encore quelques hectares en 2020 sur nos plateaux. pic.twitter.com/xz4kcYkrzu
En cas de semis tardif, un itinéraire technique à adapter
Comme Laurent Jamet, Rolf van Berg et Christian Daniau, certains agriculteurs choisissent de rester sur une céréale à paille. Attention par contre à adapter l'itinéraire technique à ce contexte de semis tardif.
Il faut notamment prendre en compte l'alternativité et la précocité à maturité des variétés. Le semis de certaines variétés de blé tendre d'hiver pourra ainsi être envisagé jusqu'au 15 février. Au-delà, plutôt préférer des cultures de printemps. « L'orge de printemps offre une productivité supérieure à celle d'un blé de printemps », ajoute l'institut technique. « Les capacités de tallage étant réduites en semis tardif », la densité de semis est également à adapter.
Semis de blé tendre d'hivers en janvier dans le Sud-Ouest.
— Laurent Jamet (@LCJAMET) January 9, 2020
Faisable mais bien sur pas optimum en terme de rendement potentiel.
Les conditions automne 2019 ont souvent laissées moins d'une semaine pour semer en bonnes conditions. pic.twitter.com/kGKqeJPzPS
9 janvier: semis blé d'hiver. Ça colle encore, mais ça va. pic.twitter.com/RHxfpja5V9
— Rolf van den Berg (@RolfvdBerg) January 9, 2020
??Semis de #blé précoce Sy passion lundi sur le gel de 4 h à 8 heures.
— Christian Daniau (@DaniauChristian) January 9, 2020
Il était temps car la pluie est de retour. Le manque de céréales va entraîner un gros manque de #paille dans la région pour les #eleveur. Objectif ne pas boyer et valoriser les jachères ???? ?? pic.twitter.com/RShOTWFn6h
Compte-tenu de la pression attendue et du potentiel plus faible des cultures, Arvalis recommande également : « une surveillance rapprochée des limaces jusqu'au stade 3 feuilles, une dose d'engrais azoté ajustée et un seul traitement fongicide à dernière feuille étalée ».