L
e sclérotinia (Sclerotinia sclerotiniorum) est une maladie commune à de nombreuses cultures oléo-protéagineuses. Ce champignon peut s’attaquer aux pois, féveroles, lupins, lentilles, pois chiches, sojas, tournesols et colzas, provoquant un dessèchement prématuré des tissus, s’accompagnant de l’apparition de mycélium. Des sclérotes se forment au sein de tissus, puis tombent au sol. Ces organes de reproduction peuvent se conserver jusqu’à 10 ans dans le sol, contaminant ainsi à moyen terme les parcelles.
Limiter le risque
Le printemps 2021, humide et doux, fut très favorable à l’apparition et au développement du sclérotinia sur l’ensemble des cultures précédemment citées. Les parcelles ayant porté des oléo-protéagineux pour la récolte 2021 sont donc susceptibles d’être contaminées. Si peu de solutions existent pour limiter le développement du sclérotinia en végétation, deux leviers peuvent néanmoins être actionnés en anticipation pour limiter le risque sclérotinia :
- La rotation : vigilance sur le nombre de cultures sensibles au sein de la rotation. Si ce nombre est trop important, la pression maladie en cas de printemps humide peut l’être d’autant plus. Essayer d’espacer dans le temps les cultures sensibles.
- L’utilisation de Contans WG.
En situation à risque sclérotinia, il est possible de réduire le potentiel infectieux de la parcelle à l’aide de l’agent de biocontrôle Contans WG :
- Soit en l’appliquant juste après la récolte sur les tiges broyées (1 à 2 kg/ha) ;
- Ou en pré-semis (de préférence un mois avant le semis) à 2 kg/ha. Juste après l’application, incorporer le produit de biocontôle par un travail du sol superficiel (4 à 5 cm) qui optimise le contact avec les sclérotes.
Pour rappel, pour être efficace, Contans WG doit être mis en contact direct avec les sclérotes. Cet usage assure une destruction des sclérotes superficiels qui permet de réduire la pression d'inoculum et limiter les attaques de sclérotinia.
Le sclérotinia en photos :
