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Les avis divergent sur le choix du bon créneau de semis des céréales d'automne

Et vous ? Où en êtes-vous dans les semis de céréales d'automne 2022 ? N'hésitez pas à nous partager votre avancée dans les commentaires en dessous de l'article. (©Terre-net Média)
Et vous ? Où en êtes-vous dans les semis de céréales d'automne 2022 ? N'hésitez pas à nous partager votre avancée dans les commentaires en dessous de l'article. (©Terre-net Média)

Comme le précise le dernier rapport Céré'Obs de FranceAgriMer, les conditions météo ont permis une rapide avancée des semis des céréales d'automne. L'organisme comptabilise 93 % des parcelles d'orge d'hiver semées (contre 89 % à la même date en 2021), dont 76 % au stade levée (60 % en 2021). En blé tendre, 84 % des surfaces prévues étaient également semées (77 % en 2021). Et parmi elles, 61 % avaient atteint le stade levée (42 % en 2021).

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Avec des levées particulièrement rapides et des températures douces, les conditions sont notamment favorables à la présence de pucerons dans les champs cette année. Dans les commentaires des lecteurs de Terre-net, revient alors la question de choisir le bon créneau de semis. En effet, le seul moyen de se protéger de la jaunisse nanisante de l'orge (JNO) repose sur la gestion de ses vecteurs, les pucerons ailés et aptères. Et le décalage de la date de semis reste l'une des principales solutions agronomiques mises en avant dans cette gestion. 

Quel est le bon créneau de semis selon vous ? 

Installé en agriculture bio dans la Marne, Frédéric Lambin indiquait, par exemple, ne pas avoir démarré ses semis de blé tendre la semaine dernière sur la page Facebook de Terre-net : « par chez moi, les anciens disaient "sème ton blé dans la boue et ton orge dans la poussière". Aujourd'hui, les gars du coin sèment les blés dans la poussière fin septembre et les orges dans la boue pendant l'hiver... », commente l'agriculteur.

Chez Pierre Garriguenc dans l'Hérault : « on ne risque pas de semer. Il fait trop chaud et il ne pleut pas... ». « La bonne date, c'est le 25 octobre, note Jérôme Tassart. Les gens sont fortement impactés par les ray-grass et vulpins, font trois désherbages à l'automne plus un insecticide mais ils continuent de semer début octobre... » En Alsace, Franz Metz préfère également « attendre la mi-novembre, voire la fin du mois. L'année dernière, le résultat était bon », précise-t-il 

« Tant mieux pour toi si tu peux semer au mois de novembre, mais quand tu as des terrains humides, tu ne joues pas... », lui répond Vincent Grolleau. Les avis divergent en fonction des conditions de chaque exploitation. Dans la Meuse, Michaël Gillet privilégie également des semis plus précoces. Il livre ses résultats pour la campagne 2021/22 : « 85 à 100 q/ha pour les semis précoces et 50 q/ha pour les semis de novembre. 2022 sera sûrement différent mais par chez nous, il vaut mieux profiter de bonnes conditions après on ne peut plus mettre les pieds dans les champs... »

« J’attends Noël pour entendre couiner les donneurs de leçon qui n’auront pas fini de semer ou qui auront semé dans la boue, commente aussi Guillaume Joie. Prenez ce que la nature vous donne, on ne sait pas de quoi demain sera fait et restez modeste, voilà du bon sens paysan ! » Chez Serge Lagourgue, les chantiers sont terminés depuis la semaine dernière : « semis dans le sec et pas dans la merde comme souvent, ce n'est pas mieux. On ne sait pas le temps qu'il va faire... 60 ha, tout en direct au Semavator. ». 

Il n'y a pas de réponse toute faite pour Michaël Pavan : « les années se suivent et ne se ressemblent pas. Parfois il est judicieux de semer au 15 octobre et parfois au 10 novembre... » 

Dans un récent sondage publié sur terre-net.fr, les agriculteurs ont aussi rendu leur réponse pour la campagne en cours : 39,1 % des agriculteurs précisent ainsi démarrer leurs semis de blé fin septembre-début octobre, quand 47,9 % préfèrent attendre le 15 octobre. Enfin, 13 % des votants visent plutôt le mois de novembre. 

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