Semis de maïs en agriculture de conservation des sols chez G. Bruniaux (80)

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Pour un bon semis de maïs sous couvert vivant, il faut « un couvert réfléchi en fonction de ses objectifs, un sol suffisamment ressuyé et réchauffé (afin de mettre la graine dans de bonnes conditions) et un semoir adapté (bon contact terre/graine) », présente l'Association de promotion pour l'agriculture durable (Apad) dans une vidéo publié sur sa chaîne Youtube.

Installé entre le Santerre et le Plateau picard, Guillaume Bruniaux s'est lancé dans l'agriculture de conservation des sols depuis 2016. Avant maïs, l'agriculteur privilégie « un couvert chargé en légumineuses, avec une grosse proportion de féveroles (précisément 160 kg/ha de féveroles, 50 kg/ha de seigle et 5 kg/ha de trèfle incarnat) ».

Il explique : l'objectif de ce couvert, semé autour du 15 septembre avec un passage de déchaumeur à disques indépendants est de produire un maximum de biomasse et amener de l'azote dans la rotation pour la décomposition des pailles et la culture suivante. On amène du carbone avec le précédent blé et avec les féveroles, l'idée est ramener le rapport C/N à un meilleur taux ».

Le couvert vivant : « à la fois, un avantage et un inconvénient »

« Le couvert est détruit 3 jours avant le semis avec un passage de glyphosate (2,5 l/ha). Et suite au semis, on pratique un roulage afin d'écraser la végétation au sol et de favoriser ainsi la restitution des éléments nutritifs pour la culture du maïs. D'après la méthode Merci, le couvert, pesant entre 5 et 7 t de MS/ha, permet une capture d'azote de l'ordre de 180 unités (u) et une restitution entre 60 et 80 u indiquée pour le maïs. »

Pour Guillaume Bruniaux, un couvert vivant peut être vu, à la fois, « comme un avantage et un inconvénient vis-à-vis des ravageurs. Comme il est vivant toute l'année, il peut favoriser le développement des limaces. Mais en le laissant vivre le plus longtemps possible et en réalisant la destruction juste avant le semis, on peut aussi espérer que les limaces continuent à se nourrir plutôt de cette végétation déjà en place, pendant la phase de levée du maïs. Afin de sécuriser tout de même, on apporte également 3 kg/ha d'antilimaces ».

Recours au strip-till

« Un couvert assez développé, un sol suffisamment ressuyé et une température du sol aux alentours des 10-12°C » sont les conditions nécessaires pour lancer le semis, précise le producteur qui utilise 3 variétés différentes avec des indices de précocité entre 260 et 280 (densité de semis : 100 000 pieds/m², moyenne pour la région).

Côté matériel, Guillaume Bruniaux est équipé d'un semoir combiné à un strip-till. « Ce dernier se compose de disques ouvreurs, chacun muni de deux chasse-débris qui vont hacher la végétation au devant du semoir et donc débarrasser la ligne de semis du plus gros des débris. Après, des dents fissuratrices viennent creuser les sillons pour le semis et par la même occasion, créer de la terre fine et de la minéralisation. Des sillons qui sont ensuite refermés par le rouleau. »

« Le semoir à maïs est, lui aussi, muni de ses propres chasse-débris pour évacuer ce qui pourrait rester sur le sillon. Le disque semeur vient déposer la graine au bon endroit et à la bonne profondeur grâce à la roue de jauge (5 cm dans ce cas). Puis les roues de fermeture vont permettre de bien refermer le sillon et recouvrir la graine de terre fine. L'écartement entre les roues peut être modifié en fonction des conditions météo. »

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