Avez-vous lancé vos semis de blé ? Vous êtes 20 % à répondre positivement, selon le sondage publié sur Terre-net.fr entre le 8 et 10 octobre 2024 (1 659 votants).
Les emblavements sont en cours ou les agriculteurs ont profité de l’accalmie de la semaine passée, avant le retour de la pluie, pour démarrer.
Les premiers semis de #blé ont débuté en Seine-et-Marne !
— Augustin Frot ������ (@augfrt) October 6, 2024
La météo prévue pour les 15 prochains jours n'étant pas favorable, on a décidé de commencer à en semer une petite partie. L'automne 2023 est dans toutes les mémoires...#céréales @AGPB_Cerealiers @intercereales pic.twitter.com/kJsC906DcS
#semis de #blé J2 …. quand tu sors la bâche pour couvrir les sacs de #semences c’est jamais bon signe…. encore quelques heures 🤞🤞🤞🤞🤞 pic.twitter.com/96XlW1lPfR
— julien_54 🌾🌽🚜🏍 (@BADURAUX_j) October 6, 2024
Pour les autres, 42 % indiquent qu’il faut déjà avancer les récoltes d’automne dans ce contexte météo compliqué et 38 % précisent préférer attendre au moins la mi-octobre pour attaquer les semis de blé.
« Ne pas semer tôt les parcelles sales »
Le décalage de la date de semis est une des préconisations que martèle Arvalis, notamment pour la gestion du ray-grass et du vulpin.
« Certaines parcelles ont été particulièrement sales lors de la dernière campagne. En cause : peu de créneaux pour désherber à l’automne, une gamme d’herbicides qui se réduit en céréales et des résistances, des pratiques récurrentes, qui favorisent la levée (semis précoces, cultures d’automne, travail du sol simplifié) et une météo idéale pour le développement des adventices », notent ses équipes de Bourgogne-Franche-Comté.
« Sur ces parcelles, une stratégie reposant uniquement sur l'utilisation d'herbicides est vouée à l’échec, même en cas de double passage à l’automne. [...] Il faut absolument combiner plusieurs solutions agronomiques à adapter selon le contexte pédo-climatique ». Dans la boîte à outils, l'institut liste notamment :
- « des faux-semis superficiels (quelques centimètres) associés à un décalage de la date de semis de 20 jours, pour permettre aux graminées de lever et de les détruire » ;
- « un labour à privilégier après un échec, 1 année sur 3-4, l’automne 2024 est peut-être l’occasion de ressortir la charrue ? » ;
- « le choix de la culture (moins de solutions efficaces en orges de printemps pour désherber) » ;
- « l'alternance de cultures de printemps / été (minimum deux) et d’automne pour casser le cycle des adventices et alterner le mode d’action des herbicides » ;
- « la diversification et l'association des modes d’action herbicides en intégrant différentes cultures dans la rotation ».
« Encore faut-il pouvoir intervenir dans de bonnes conditions ! »
« L’année passée, ce sont les derniers blés semés qui ont obtenu les meilleurs rendements dans le secteur, reconnaît Anne-Laure Durand, agricultrice en Seine-et-Marne, mais encore faut-il pouvoir intervenir dans de bonnes conditions ! ».
Quelle année!!!! On a pas pu semer de blé, on a semé les cultures de printemps très tard, en juin, du jamais vu et on se prend 250 mm en 3 semaine pour ne pas récolter les tournesols qui sont en train de pourrir et les maïs!! Semis de blé 2025 compromis!😕 pic.twitter.com/vKSLR3paK5
— Fagot Damien (@DamienFagot) October 9, 2024
« L'automne 2023 a, en effet, marqué les esprits, avec des pluies incessantes dès le 18 octobre jusqu’à la récolte. Au niveau national, 12 % des surfaces de blé n’avaient pas pu être semées, avec des régions très touchées à l’ouest et au nord. »
