En décembre, le gouvernement russe avait annoncé la mise en place d'une taxe à l'export de blé pour limiter l'inflation dans le pays. Applicable à partir du 15 février, celle-ci pourrait même être augmentée selon le cabinet Agritel. D'où, avant qu'elle n'entre en vigueur, la hausse des exportations nationales de la céréale, en particulier les deux semaines passées, et celle du cours du blé sur les marchés agricoles, sur Euronext notamment.
Par ailleurs, en Russie comme en Ukraine, les opérateurs redoutent la vague de froid prévue car la couverture neigeuse des sols est insuffisante pour protéger les cultures semées. Ainsi, « les disponibilités mondiales de blé risquent de se réduire drastiquement à partir de la mi-février », estime Marius Garrigue sur Terre-net.fr. D'autant que « la chute des températures en mer Noire et en Europe de l’Est devrait perturber les transports fluviaux au cours des prochains jours ».
En maïs, les exportations argentines ont été suspendues par l'État début janvier pour les deux mois à venir, afin de lutte également contre l'inflation. Si elles peuvent désormais reprendre, c'est avec un quota de 30 000 t/jour. Cette assouplissement « a allégé la tension du marché à l'international », ajoute Marius Garrigue. Pour autant, il n'a pas stoppé les manifestations de producteurs, qui « font de la rétention à la vente », précise Agritel.
