Larves d'altises : à surveiller grâce au test Berlèse

La méthode Berlese peut être utilisée de façon assez rapide et permet sans effort de détecter et dénombrer toutes les larves. (©Terres Inovia)
La méthode Berlese peut être utilisée de façon assez rapide et permet sans effort de détecter et dénombrer toutes les larves. (©Terres Inovia)

La période de surveillance des larves d'altises doit débuter. Dans le cas de prélèvements de plantes et Berlèse réalisés avant le 5-10 novembre, il est fortement recommandé de renouveler la manip 2 à 3 semaines plus tard afin de couvrir de manière suffisamment large la période d'arrivée potentielle des larves.

Les larves les plus dommageables colonisent les colzas bien avant l’hiver

Au début de leur vie, les larves sont relativement mobiles et s’introduisent par la face supérieure des pétioles des feuilles. Au gré des conditions, elles poursuivent leur développement pendant l’hiver en minant et se réfugiant dans les pétioles des feuilles. Le gel ne tue pas les larves. Dans le pire des cas, les larves gagnent le cœur des plantes avant ou pendant la reprise de végétation en sortie hiver.

Pour cette raison, il convient d’anticiper ! La lutte en novembre/décembre est la plus efficace pour limiter l'impact sur les plantes et notamment les ports buissonnants au printemps.

Pas de discrimination, diagnostiquez tous vos colzas

L'expérience des années récentes montre qu'il convient d’examiner tous types de colzas (gros, petit, sain, stressé, etc.), quel que soit le niveau d’attaques des grosses altises adultes en début de cycle.

Les parcelles n'ayant pas nécessité d'insecticide spécifique jusqu’alors sont à surveiller au même titre que les autres. Le diagnostic des infestations larvaires est essentiel pour tous les profils de colza.

Berlèse = plus simple et plus fiable

La méthode Berlèse peut être utilisée de façon assez rapide et permet sans effort de détecter et dénombrer toutes les larves. L’essayer c’est l’adopter !


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Attention à ne pas confondre les larves

De nombreux techniciens signalent la présence d'autres larves lors de la réalisation de test Berlèse ou lors d'observations directement sur les plantes. Le plus souvent sans pattes, il s'agit de larves de diptères et non d'altises d'hiver. 

  Mouche du chou (sur les racines) Autres diptères dans les pétioles et feuilles Grosse altise dans les pétioles à cette époque de l'année

Pour faire les tests Berlèse, bien couper les racines des pieds de colzas, vous limiterez ainsi la présence des larves autres que celles de la grosse altise, comme celle de la mouche du chou par exemple.

Gauche : larve de grosse altise au stade L1 Droite : larve de diptère
Gauche : larve de grosse altise au stade L1. Droite : larve de diptère. (©Terres Inovia)
 
Taille 5 mm 5 mm

2 mm au stade L1
4 mm au stade L2
6 à 9 mm au stade L3

Forme larve dodue larve allongée larve allongée + 3 paires de pattes

Risque très inféodé à la parcelle !

Le risque de dommages liés à la présence de larves d’altises dans un colza dépend de plusieurs facteurs :

  • Type d’infestation : nombre de larves, date de leur apparition et dynamique de développement ;
  • Conditions de milieu : réserve d’azote / phosphore disponible dans le sol, météo hivernale et post-hivernale ;
  • Biomasse foliaire produite par le colza avant l’hiver et sa capacité ou non à soutenir cette dynamique de croissance le plus tardivement possible ;
  • Qualité d'enracinement des plantes (état sanitaire, forme et taille des pivots).

De ce fait, la protection insecticide doit être raisonnée au cas par cas, à l’échelle de la parcelle. Les enjeux liés aux phénomènes de résistance et à la durabilité des solutions chimiques sont tels que chacun doit se sentir responsable.

N’intervenez qu’en cas de besoin 

En règle générale, si le seuil de 3 larves par plante (ou 70 % des plantes avec au moins une larve) est atteint, intervenez avec un insecticide approprié (voir plus bas).

Les colzas à biomasse >1,5 kg/m² le jour de l’observation, ayant une qualité d’enracinement, une croissance continue à l’automne-hiver et une reprise de végétation avant le 25 février supporteront davantage les larves d’altises. Dans ces situations le seuil de traitement peut être réhaussé à 5 larves par plante.

Attachez une réelle importance aux fortes infestations conjuguées à des risques élevés (petit colza, faim d’azote, pivots défectueux, reprises tardives, etc.). Les dégâts sont généralement plus sévères, faute de vigilance.

Dans les régions où les larves arrivent tôt (mi à fin octobre) et où les hivers sont doux -secteurs maritimes notamment- maintenez une surveillance des parcelles jusqu’à fin décembre car des ré-infestations larvaires sont possibles.

Avec quoi intervenir si nécessaire ?

Il convient en premier lieu de s'informer sur l'état des résistances selon sa région :

Puis selon les résistances présentes et l'AMM dérogatoire de Minecto Gold, de prendre la bonne décision. Retrouvez les dernières informations concernant la lutte contre les larves d'altises (MAJ du 11/10/2023) :

Les insecticides sont efficaces sur des larves d'altises L1 et L2

Pour être efficace, l’intervention chimique doit être positionnée, après avoir « fait le plein », de larves aux stades sensibles (L1 et L2), c'est-à-dire lorsque les larves sont encore mobiles.

Dans les essais, les meilleures efficacités sont obtenues en tendance lorsque les températures moyennes ne descendent pas sous 7°C les quelques jours qui encadrent l’intervention.

Les applications de sortie hiver ne sont pas efficaces pour réduire l'impact des insectes sur les plantes.

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