TCS, agriculture de conservation... ces sujets vous travaillent !

Le plus important est de « respecter le sol », rappelle Fred31. (©Terre-net Média)
Le plus important est de « respecter le sol », rappelle Fred31. (©Terre-net Média)

Fred31 : « Le système le plus durable est celui qui fait vivre l'agriculteur d'abord car s'il n'y a plus de producteur, il n'y a plus de culture, ne l'oublions pas. Il est clair aussi que l'on doit respecter le sol pour qu'il nourrisse les Hommes et chacun d'entre nous doit agir de manière à accroître la fertilité des parcelles. Nous n'héritons pas de la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants. »

Thierry16380 : « J'ai du mal à m'y retrouver. 35 000 € de carburant en moins ? Je suis en techniques culturales simplifiées depuis 25 ans dans des terres légères avec pas mal de pierres. Pour la campagne 2019, j'ai effectué 50 % de la sole de maïs en TCS et le reste avec une charrue déchaumeuse pour labourer à 10 cm de profondeur avec un tracteur de 150 ch et une charrue 8 socs/14 pouces à une vitesse de 6 km/h. Résultat : les 50 % de parcelles de maïs en TCS ont nécessité un désherbage de rattrapage en post-levée et les 50 % où je suis passé avec la charrue déchaumeuse, aucun rattrapage. »

Très drôle : « On constate largement que les TCS n'ont aucun intérêt pour le désherbage puisqu'elles mettent les graines d'adventices dans de bonnes conditions de germination. Le semis direct est bien plus avantageux sur ce point. Le labour trouve ses limites quand les deux couches sont couvertes de graines de mauvaises herbes. »

Agriculture de conservation ou conventionnelle :
quel système est le plus rentable ?

niko765 : « J'ai participé à une étude économique qui comparait l'agriculture de conservation et les systèmes conventionnels. Eh bien, le plus rentable n'était pas l’agriculture de conservation, mais les cultures industrielles en conventionnel. En revanche, environnementalement, socialement et durablement parlant, c’était l'ACS. »

steph72 : « On en reparlera quand le GNR sera à plus d'1 €. »

titian : « Rien de surprenant, la période de "conversion" est toujours compliquée et l'ACS mal maîtrisée peut être pire que tout... De plus, comme déjà dit plus haut par un collègue, l'agriculture de conservation est un peu fourre-tout, entre les TCS plus ou moins intensives et le vrai semis direct sous couvert végétal. Mais le plus important n'est pas là: comme dans bien des techniques et productions agricoles, et ce n'est que rarement pris en compte, c'est dans la durée que l'on juge de la pertinence économique d'un système. Dans de nombreux cas, du moins dans le sud-ouest de la France, sur les coteaux et avec le changement climatique, l'ACS doit tirer son épingle du jeu me semble-t-il. »

niko765 : « Quand tu réalises un chiffre d'affaires maximum de 3 000 €/ha en agriculture de conservation, même avec peu de charges, tu fais 6 000 à 18 000 € en cultures industrielles. Avec 50 % de charges supplémentaires, il t'en reste plus à la fin. Du moins, dans le nord-ouest. »

« Comparons ce qui est comparable »

steph72 : « Tout le monde n'a pas la chance d'avoir des sols profonds et de pouvoir faire des cultures industrielles. Avec des terres à potentiel moyen, tu n'as pas le choix, il faut limiter les charges. En sols profonds, on se pose moins la question. En plus, l'usure des pièces est souvent limitée contrairement à ce que l'on observe dans les sols superficiels. »

Très drôle : « Si tu compares avec la pomme de terre ou la betterave, oui c'est certain. J'ai du mal à croire, si les deux systèmes sont parfaitement maîtrisés depuis plus de cinq ans, qu'en blé, maïs ou même lin, ce soit le SD le moins bon. Il faut rester pragmatique et comparer ce qui est comparable. »

titian : « Rotations plus ou moins longues et couverts ne sont pas réservés à une seule technique. L'optimisation de la biomasse des couverts, par contre oui. Il faudrait mettre sur la table tous les avantages et inconvénients de chaque pratique. »

Pipo : « Moi, ça fait une vingtaine d'années que je n'ai pas mis un seul kilo d'anti-limaces. Si vous saviez les économies que j'ai faites ! (...) Pour que "la facture de carburant annuelle s’allège de 35 000 €", il faut cultiver entre 600 et 800 ha ? Ou avoir des tracteurs très gourmands. »

Patrice Brachet : « Nous sommes en non-labour depuis 97 et l'année derrière, on pouvait ramasser des champignons blancs à la pelle dans les méteils. Un des ingénieurs qui nous accompagne m'a dit que c'était un très bon signe. Avez-vous déjà vu ce phénomène ? »

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