Les stades du colza ont bien progressé depuis la mi-février même si le retour de conditions plus fraîches et humides en mars freine leur évolution. Globalement les colzas présentent un bon état végétatif avec une reprise vigoureuse en l’absence de gelée importante (pas de perte de feuilles liée au gel).
#colza : état des cultures et des surfaces sortie hiver
— Terres Inovia (@terresinovia) 18 mars 2019
Les stades ont bien progressé depuis la mi-février même si le retour de conditions plus fraiches et humides en mars freine leur évolution. https://t.co/cjPohgsSuZ pic.twitter.com/Jsqd3p82dn
Retour sur les colzas levés en octobre : c’est hétérogène mais on devrait pouvoir en faire qqch ... @terresinovia @laurentjung54 @ColzaDifferent @DEKALB_FR pic.twitter.com/dvyK3sitv1
— David MICHEL (@david_michel88) 17 mars 2019
Des surfaces en nette baisse
À la baisse prévue des intentions de semis se sont rajoutées les conditions très sèches qui ont pénalisé les levées (et les semis) de colza. Avec l’hiver très doux, les surfaces en sortie d'hiver sont globalement identiques à ce qu'elles étaient à l’automne. Quelques retournements supplémentaires sont notés en sortie d’hiver. En cause les dégâts d’insectes d’automne, les semis très tardifs, les parcelles sales et les portions de parcelles sans peuplement. Toutefois cela ne concerne que très peu de surfaces (< 5 %).
Dans les secteurs les plus impactés, comme la Bourgogne-Franche-Comté, l’estimation de la baisse des surfaces atteint - 50 % avec des disparités très importantes entre secteurs. La Lorraine est aussi très affectée avec - 30 % des surfaces en colza par rapport aux chiffres historiques. Certains secteurs ont été fortement touchés comme le sud de la Meurthe et Moselle et la Moselle avec des surfaces en baisse de 75 %. Sur les autres secteurs, Champagne Ardennes et Hauts-de-France, la baisse des surfaces est plus limitée : - 5 % à - 10 %. Au final, on estime que la baisse de surfaces atteint - 27 % sur les secteurs Nord et Est (Hauts-de-France, Grand Est, Bourgogne-Franche-Comté). En termes d’ha, les surfaces 2019 seront proches de 450 - 500 000 ha (contre environ 650 000 - 700 000 ha habituellement).
Quelques dégâts d’altises et charançons
Certaines parcelles n’arrivent pas à enclencher leur montaison ou bien régressent visuellement du fait de la pression des larves d’insectes d’automne (larves de grosses altises et de charançons du bourgeon terminal). Ce type de dégâts se retrouve en toute région, ce qui est nouveau, mais les surfaces en cause sont faibles.
Un vol record des charançons de la tige
Le vol des charançons de la tige a été très important avec des records de captures en cuvette. Toutefois, avec la douceur de la fin février, le vol a été massif et les interventions insecticides ont été placées idéalement pour ceux qui ont pu les faire. Certaines parcelles n’ont pas encore été protégées et il faudra certainement intervenir dès le retour de conditions météo correctes. Quelques déformations de tiges sont déjà observées.
Les premiers méligèthes sont observés mais nous sommes encore très loin du seuil d'intervention.
Les premiers méligèthes ont été signalés dans le #colza dès la fin février. Le temps actuel leur est peu favorable mais la surveillance est de rigueur. Les colzas arrivent ou sont au stade sensible dans les régions Nord et Est. https://t.co/Yf2qXn4loW pic.twitter.com/I8Ffox1qPy
— Laurent JUNG (@laurentjung54) 13 mars 2019