Sondage
55,2 % des agris préfèrent attendre la mi-octobre pour démarrer les semis de blé

Les agriculteurs sont nombreux à profiter de la fenêtre climatique actuelle pour préparer et avancer leurs semis de céréales à paille 2021-2022, en témoignent les photos et vidéos partagées sur les réseaux sociaux :

D'après l'observatoire Céré'Obs de FranceAgriMer,  9 % des parcelles d'orge d'hiver et 4 % des parcelles de blé tendre étaient semées au 4 octobre 2021, contre respectivement 5 % pour les deux cultures l'année dernière à la même date.

« Quand démarrez-vous vos semis de blé ? »

Comme le confirme un récent sondage publié sur terre-net.fr (1 774 votants), plus de la moitié des agriculteurs (55,2 %) préfèrent généralement la mi-octobre pour commencer leurs semis de blé tendre, et 17,3 % indiquent même attendre novembre.

Décaler la date de semis est souvent considéré comme un des leviers agronomiques primordiaux dans la lutte contre la jaunisse nanisante de l'orge ou dans la gestion des adventices. Mais de nombreux autres critères rentrent, bien sûr, en compte dans le choix de la date de semis : les pratiques culturales, le nombre d'ha à semer, les conditions météo, etc. Ainsi, toujours selon le même sondage Terre-net, 7,5 % des agriculteurs indiquent avoir démarré leurs semis fin septembre et 20 % début octobre.

Concernant la gestion des adventices, « les décalages de date semis les plus courts étudiés dans nos essais sont généralement d’une vingtaine de jours, indique Lise Gautellier Vizioz, spécialiste en protection intégrée des cultures chez Arvalis. Les dates de semis étant très différentes selon les régions françaises, l’indicateur retenu est la somme des températures en degrés-jours (base 0°C). Par exemple, passer de début à mi-octobre équivaut à une somme de températures proche de 200°j. À ce niveau de décalage du semis, une réduction de 18 à 89 % des populations de vulpins et de ray-grass a été observée, la moyenne étant proche de 60 %. Et plus la somme de degrés jours augmente entre les deux dates testées, plus la réduction des populations adventices avec les témoins non traités est importante (environ 70 % entre 250 et 300°j, environ 85 % entre 350° j et plus) ».

L'experte tempère toutefois : « cette mesure est à utiliser sur des parcelles très infestées, en échec de désherbage ou faisant face à des problèmes de résistance. [...] Pour ce type de parcelles « difficiles », le risque économique d’un décalage du semis de vingt jours en blé tendre est limité, même en cas d’automne pluvieux. En revanche, si la présence de graminées adventices est faible, la baisse du potentiel de la culture due au décalage du semis peut contrebalancer le gain obtenu par la réduction de la nuisibilité des adventices ».

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