« Depuis début janvier, je n'ai eu que 119 mm de pluie. En année normale, c'est le double ! Variété ancienne ou pas, ça décroche... », témoigne Alban Mercier.
Les rendements fondent à vue d'œil
Carlos Decamps, lui aussi, s'inquiète pour « les rendements », qui fondent à vue d'œil.
Même constat chez Teddy Aguillon : « Avec 75 % de pluie en moins depuis octobre », soit seulement « 80 mm depuis le 1er janvier », « les étangs sont au même niveau que fin septembre, c'est ouf ! ». Au niveau des cultures, « on ne pourra pas faire de miracle !, craint-il. Même en semis direct, ce n’est pas brillant. »
Les comptes des agris aussi...
« Et quand tu divises le rendement par 2, tu divises le chiffre d'affaires par 2 mais les charges, elles, sont toujours là... », souligne Nicolas Bichon.
Ce sont encore « les comptes des agris qui seront à sec », alerte Thomas Tessier.
« Les assurances ne pourront pas suivre, la course aux quintaux est perdue d'avance ! », estime avenir.
Pas une goutte même en Bretagne !
« Il a fallu que j'arrive à 73 ans pour voir des champs de blé arrosés !, lance Alain Lagille. Pourtant, je viens d'une région où l'on fait pousser beaucoup de blé. »
En Vendée, les prévisionnistes « annoncent de la pluie et rien ! », déplore Prisci Bulfon.
Pour la première fois, en 73 ans : des champs de blé arrosés !
Même en Bretagne, pas une goutte « depuis 2 mois » !, fait remarquer Jérémy Le Guellec.
Près de Toulouse en revanche, « le printemps est très très très humide cette année », indique Francki Ki.
Moins de paille aussi
« La terre est tellement dure que », même s'il pleut, « l'eau ruisselle au lieu de s'infiltrer. Et après, on se demande pourquoi il y a autant d'inondations... », constate Vincent Lievin.
Quant à la possibilité de cultiver les jachères, « sans eau, ça ne poussera pas » de toutes façons !, rétorque Pierre Mischler.
À part allumer un cierge...
« Moins de paille » en perspective également, ajoute Laëtitia Cailleau.
« Quand il ne pleut pas pendant plusieurs semaines et qu'on ne peut pas irriguer, mise à part allumer un cierge... », ironise Fabien Augier.
céréalier sur le même ton : « La Porsche que je voulais acheter cette année n'est plus à l'ordre du jour... »
De la qualité et moins de maladies ?
Claude Locard se montre plus optimiste : « Les années de sécheresse ne sont pas les plus mauvaises, peut-être un peu moins de rendement certes, mais de la qualité et surtout moins de maladies, donc moins de traitements phytos. »
Philippe Durieux n'est pas de cet avis. Il n'a « jamais vu autant de rouille que cette année même avec 3 mois sans pluie ».
Jamais vu autant de rouille pourtant !
« Pareil dans le 29 », confirme Ronan Noella Pérennou.
Même chose « dans le 41, y compris sur les variétés dites tolérantes », appuie Nicolas Michel.
« Au moins, on économisera des engrais, avec la sécheresse, ça ne sert à rien d'en mettre », conclut Jean-Pierre Sallaud.
Les cours vont continuer de grimper
Selon Nicolas Mauguit, avec « les 30-40 quintaux de moins, annoncés dans certaines régions, à cause de la sécheresse, les cours des grains vont encore bondir ».
Landry Tretout est d'accord avec @Nicolas Mauguit : « Les rendements des cultures vont être mauvais sur l'ensemble de la planète. Le maïs aussi atteindra bientôt 400 €/t. »
« Nos concitoyens devraient également s'inquiéter »
« Nos concitoyens devraient s'inquiéter aussi du manque de pluie », avance Anna Gégé. Car sans pluie, pas d'alimentation !
« Malheureusement, ils ne comprendront que lorsque les rayons seront vides... », regrette Vincent Beaulaton.
Ils comprendront quand les rayons seront vides...
« Et pendant que les agriculteurs souffrent de la sécheresse, les particuliers changent l'eau de leur piscine », les golfs arrosent leur terrain, etc., poursuit Jmarc. « Il est chez qui le gaspillage ? », interroge-t-il.
L'État ne laissera pas tomber les agriculteurs ??
Enfin, vis-à-vis de Jean Castex, qui a promis que le gouvernement « ne laissera pas tomber les agriculteurs » victimes de la sécheresse, Florian Hary pense « qu'il y a bien longtemps qu’il l'a fait ».
« Des paroles en l'air », juge également Éric Letinois.
Mickael Saussereau est lui aussi dubitatif : « Alors si le gouvernement promet, nous somme sauvés... »
Déjà qu'il dégage les anti-bassines !
« Nous soutenir, ce serait déjà d'aller dégager tous les abrutis qui sont contre les bassins d'irrigation », suggère Lucas Michot.
« Ici, on a de l'eau l'hiver, une richesse qu'on laisse filer à cause d'une certaine caste de bisounours... », enchaîne Éric Gt qui demande : « Les anti-bassines, anti-tout et autres kmers verts, ils en disent quoi ? De planter des cactus ?! »