Entre le 12 et le 14 février, les températures minimales ont atteint jusque - 14°C dans certains secteurs du Nord-Est. Quasiment deux semaines après cet épisode de gel, on observe des dégâts plus ou moins sévères dans les parcelles de colza.
Un peu plus d'une semaine après les gelées, on fait le point sur les cultures au @grceta : les blés et les orges de printemps semées à l'automne repartent doucement, plus compliqué pour certains colzas ?? pic.twitter.com/is16hWW3s6
— Claire Lat (@ClaireLtrye) February 24, 2021
Même en se rapprochant de la façade maritime certains #colza ont eu bien froid ??!
— JérémyS_FMC (@JeremyS_FMC) February 25, 2021
Dans la majorité des cas ils semblent repartir, mais avec quel handicap ???
Les plus développés paraissent moins touchés ?? pic.twitter.com/gUNycretAF
Petit tour sur les essais variétés #colza et on observe de belles différences de comportement face au froid ??
— Val’epi, service technique (@val_epi) February 23, 2021
L’analyse à en faire est sûrement multifactorielle (élongation automnale, stade, tolérance intrinsèque, ...) mais le visuel est là ?? pic.twitter.com/ldbVmAOa7o
« Ne pas oublier la capacité de compensation surprenante du colza »
Il est toutefois « trop tôt pour faire un diagnostic définitif. Il ne faut pas oublier la capacité de compensation surprenante du colza, rappelle Michael Geloen de Terres Inovia ». De plus, la remontée des températures observée depuis plusieurs jours et qui devrait encore se poursuivre est plutôt « favorable à la croissance du colza ».
Quelques pertes de feuilles pour ce #colza après cet épisode froid en Lorraine (-13.4 °c signalé par @OM_TInovia ) mais rien de bien méchant. L'excès d'eau fera plus de mal là ou ça baigne encore. pic.twitter.com/thUvchZjG6
— Laurent JUNG (@laurentjung54) February 18, 2021
L'intensité des dégâts observés dépend, en effet, de « plusieurs facteurs aggravants » :
- L’hydromorphie, « c’est aujourd’hui l’un des facteurs qui a entraîné les plus gros dégâts allant jusqu’à la disparition des pieds dans les zones concernées »
- L’absence de neige, « sans la protection neigeuse, les dégâts sont plus importants »
- La pression en larves de grosses altises, « les galeries issues de la progression des larves dans la plante représentent des portes d’entrée du froid, ce qui accentue les dégâts. Dans les zones les plus venteuses ou exposées, ces plantes sont les plus pénalisées »
- La variété, « les plantes les plus avancées en stade sont les plus affectées. Les variétés à D2 voire E sont les plus impactées ».
?? Journée tour de plaine dans les #colza ?? Parcelles très différentes d'une parcelle à l'autre avec le froid. ?? ?? Date d'implantation, variétés, exposition, protection insecticide, fertilisation sont a prendre en compte ???? @ServtecPvNORIA @ReneePREVOST80 @terresinovia pic.twitter.com/tb5UV74doq
— Pierre (@DelamareNoriap) February 22, 2021
Nous voyons pas mal de parcelles de colza en mauvais état suite à la vague de froid.
— Visio-Crop ?? (@VisioCrop) February 24, 2021
Sur votre exploitation quelle part de votre surface est detruite suite à la vague de froid de la semaine dernière ?
« Faut-il ajuster la dose d'azote ? »
Pour ces parcelles concernées par les dégâts de gel, on peut se poser la question du réajustement de la dose d'azote. Selon Nicolas Latraye, ingénieur régional Terres Inovia, cela doit être revu au cas par cas. « Si le potentiel reste intact, l’idéal est de réeffectuer une pesée de biomasse afin de recalculer la dose. En l’absence de cette pesée, on peut considérer une perte de biomasse de 30 à 50 % selon la sévérité de la défoliation ; un apport supplémentaire de 30 u maximum suffit à compléter les besoins en azote dans la majorité des cas ».
Si les colzas sont plus impactés, mieux vaut « réévaluer l’objectif de rendement afin de prendre en compte les pertes de pieds ou les dégâts qui impactent le potentiel [...] Un diagnostic de l’état aérien et racinaire doit alors être réalisé pour viser un objectif de rendement réaliste. Il sera toujours temps de reconsidérer le potentiel de la parcelle pour ajuster les apports, tant que les chantiers d’azote ne sont pas soldés », précise l'expert.