Gel sur colza : il est « trop tôt pour faire un diagnostic définitif »

Entre le 12 et le 14 février, les températures minimales ont atteint jusque - 14°C dans certains secteurs du Nord-Est. Quasiment deux semaines après cet épisode de gel, on observe des dégâts plus ou moins sévères dans les parcelles de colza.

« Ne pas oublier la capacité de compensation surprenante du colza »

Il est toutefois « trop tôt pour faire un diagnostic définitif. Il ne faut pas oublier la capacité de compensation surprenante du colza, rappelle Michael Geloen de Terres Inovia ». De plus, la remontée des températures observée depuis plusieurs jours et qui devrait encore se poursuivre est plutôt « favorable à la croissance du colza ».

L'intensité des dégâts observés dépend, en effet, de « plusieurs facteurs aggravants » : 

  • L’hydromorphie, «  c’est aujourd’hui l’un des facteurs qui a entraîné les plus gros dégâts allant jusqu’à la disparition des pieds dans les zones concernées »
  • L’absence de neige, « sans la protection neigeuse, les dégâts sont plus importants  »
  • La pression en larves de grosses altises, « les galeries issues de la progression des larves dans la plante représentent des portes d’entrée du froid, ce qui accentue les dégâts. Dans les zones les plus venteuses ou exposées, ces plantes sont les plus pénalisées »
  • La variété, « les plantes les plus avancées en stade sont les plus affectées. Les variétés à D2 voire E sont les plus impactées ».

« Faut-il ajuster la dose d'azote ? »

Pour ces parcelles concernées par les dégâts de gel, on peut se poser la question du réajustement de la dose d'azote. Selon Nicolas Latraye, ingénieur régional Terres Inovia, cela doit être revu au cas par cas. « Si le potentiel reste intact, l’idéal est de réeffectuer une pesée de biomasse afin de recalculer la dose. En l’absence de cette pesée, on peut considérer une perte de biomasse de 30 à 50 % selon la sévérité de la défoliation ; un apport supplémentaire de 30 u maximum suffit à compléter les besoins en azote dans la majorité des cas ». 

Si les colzas sont plus impactés, mieux vaut « réévaluer l’objectif de rendement afin de prendre en compte les pertes de pieds ou les dégâts qui impactent le potentiel [...] Un diagnostic de l’état aérien et racinaire doit alors être réalisé pour viser un objectif de rendement réaliste. Il sera toujours temps de reconsidérer le potentiel de la parcelle pour ajuster les apports, tant que les chantiers d’azote ne sont pas soldés », précise l'expert.

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