La situation météorologique demeure très contrastée entre l'Amérique du Sud et la Russie d'un côté, toujours touchées par la sécheresse, et l'Europe de l'Ouest de l'autre, où les perturbations pluvieuses se succèdent. Au sein même du bassin mer Noire, les contrastes sont également très marqués puisque l'Ukraine connaît d'importantes précipitations.
Ainsi, le retard déjà pris par le pays dans les semis d'automne s'accentue, notamment dans le nord, l'ouest et une partie du centre. Son voisin russe au contraire sème dans un sol particulièrement sec, ce qui n'est pas simple non plus. En outre, les céréales déjà en place peinent à lever et à se développer. Des pluies devraient enfin arriver d'ici quelques jours mais seront-elles suffisantes pour améliorer les conditions de culture, principalement pour le blé d'hiver, d'autant que les premières gelées, à - 5°C, ont déjà été observées dans la Volga ?
12 % des blés d'hier semés en France
Another oil to the #wheat fire:#Argentina's 2020/21 wheat crop is estimated at 17 million tonnes, the Rosario grains exchange said in its monthly crop report, citing dryness and frosts as reasons for cutting its previous 18 million tonne estimate.https://t.co/jxbozOWcyl
— Elena Faige Neroba (@ElenaNeroba) October 16, 2020
Sur le continent sud-américain également, le peu d'eau qui tombe est de surcroît limité à de petites zones. Les céréales argentines continuent de souffrir de déficit hydrique et la bourse de commerce de Rosario a réduit de 1 Mt ses prévisions de récolte, à 17 Mt.
En France, après une météo très humide, plusieurs accalmies ont ouvert des fenêtres pour semer, certes courtes mais qui ont permis d'avancer un peu les travaux. Selon FranceAgriMer en effet, 12 % des surfaces de blé sont emblavées au 12 octobre contre 6 % une semaine plus tôt, 3 % il y a une quinzaine mais 16 % l’an passé à la même période. De même, 17 % des orges d'hiver sont semées, soit + 12 % en une semaine et moitié moins toutefois qu'en 2019.